Incursion au bar à cocktails La Malicia, un speakeasy dans un speakeasy (La Mezcaleria), dans le 3ème arrondissement de Paris.
Depuis bientôt quatre ans, tapi au fond de La Mezcaleria, bar à cocktails speakeasy du groupe Machefert consacré au mezcal, dans le 3ème arrondissement de Paris, un bar caché est à découvrir dans le bar caché : La Malicia, du jeudi au samedi soir. Une fois la porte de l’élégant salon refermée, impossible de se douter que d’autres bartenders s’affairent à quelques mètres de là.
« Nous avons souhaité créer un espace plus intimiste et moins festif que La Mezcaleria. Il y a toujours beaucoup de recherche sur les boissons, mais l’ambiance est plus ésotérique. Le menu s’inspire de la goétie, une magie noire du 16ème et du 17ème siècle. Chaque cocktail renvoie aux démons du Lemegeton », dispose William Deschamps, « alchimiste », donc, et barman.
A chacun son démon
Valac, « un démon qui apporte de la richesse », est convoqué pour la dégustation d’un cocktail à base d’eau-de-vie de céleri, de liqueur de mastiha, de cordial de pimprenelle (au goût de concombre), de verjus, d’absinthe et de champagne. Un drink résolument rafraîchissant, agrémenté d’un concombre comprimé sous vide en garnish. Le cocktail a beaucoup de mâche. Des notes mentholées sont à déceler en fin de bouche.
Originellement, le Byleth est un milk punch au gin, avec des épices. Baies de la passion, poivre de Sichuan, baies roses et hibiscus complètent la recette, avec de la crème de cacao et du Fernet de chez Galiardo, ainsi qu’une pointe de Farmili. Le cocktail est très chocolaté en bouche, et résolument réconfortant. « Je voulais aussi rappeler la pugnacité de Byleth, le démon du sexe », complète William Deschamps : sous ses faux airs doux, le cocktail se rapproche d’un old fashioned ou d’un negroni. A découvrir caché, donc.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.