La société de gestion américaine table sur un PIB orienté à la hausse, mais met en garde quant à une poursuite des difficultés politiques aux Etats-Unis et en Europe.
Prévisions économiques 2014 (1/2). « L’économie se déplace lentement dans la bonne direction », estime la société de gestion américaine BlackRock dans ses perspectives pour l’année 2014. D’après l’entreprise, qui gère 13 700 milliards de dollars d’actifs, la croissance sera légèrement plus forte au cours de l’année à venir. La croissance des salaires devrait rester modérée, tandis que les Etats-Unis seront toujours sous haute surveillance compte tenu des incertitudes sur le budget, dont la fermeture partielle des services publics (shutdown) survenue à l’été dernier n’était qu’une des conséquences.
Bank of America Merril Lynch (BofA) explique pour sa part que le rythme de la croissance mondiale devrait s’accélérer au cours des prochaines années. Après s’être apprécié en moyenne de 2,2% au cours des quatre dernières années, le PIB grimperait de 2,6% en 2014 et de 3,2% en 2015. Dans ce contexte, il conviendra, selon BlackRock, de diversifier ses opportunités d’investissement, mais de réduire son exposition à l’or, qui est susceptible d’être affecté par la pression de la hausse des taux et de faibles perspectives d’inflation.
Même si la situation de la zone euro s’améliore, BlackRock convient de rester prudent : les défis restent nombreux. Les difficultés de financement des entreprises pèsent sur l’économie, tandis que l’écart entre des taux d’intérêt faibles pour l’Allemagne et forts pour les pays périphériques (Italie, Espagne…) est au centre de profonds désaccords politiques. La croissance du PIB européen, tirée par les exportations, ne s’élèverait qu’à 0,8 % d’après les analystes de BoFa, qui rappellent que la difficile entente entre les gouvernements affecte la confiance. Le PIB pourrait toutefois atteindre 1,5 % en 2015.
En termes sectoriels, BlackRock surpondère l’énergie et les technologies de l’information et sous-pondère les services publics. La rentabilité des entreprises évoluant dans l’univers de l’énergie s’améliorerait au cours de l’année à venir, malgré la baisse des cours du pétrole. Les professionnels des biens de consommation sont pour leur part confrontés au défi de la croissance des pays émergents.
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