Ce mardi, pas moins de 12 millions d’élèves de la maternelle à la terminale commenceront à retrouver les bancs des établissements scolaires, entamant une nouvelle année scolaire placée sous le signe d’une nouvelle dynamique instaurée par Xavier Darcos. Le ministre de l’Education nationale a entamé dans le courant de l’année une large réforme des niveaux qu’il supervise, à commencer par la primaire avant de s’attaquer au lycée pour une application en 2009.
Ce mardi, place donc à une école élémentaire rénovée avec non plus vingt-six mais vingt-quatre heures par semaine: les cours du mercredi ou du samedi matin devront être consacrés au soutien scolaire ou à l’accompagnement individuel. En passant indirectement à la semaine de quatre jours, c’est donc un débat récurrent depuis plus d’une quinzaine d’années qui s’éteint, afin d’harmoniser les pratiques. Désormais, les élèves devront travailler 840 heures par année scolaire (contre 918 en 2007-2008), ce qui ramène la France dans la moyenne européenne, au même niveau que la Belgique francophone. Les élèves finlandais et norvégiens ont moins de 600 heures par an, quand le plafond des mille est presque atteint en Italie (990).
Le chronobiologiste François Testu indique au Monde qu’il « aurait fallu utiliser cette baisse horaire pour diminuer la journée et non la semaine. Soit en faisant rentrer les enfants plus tard le matin, soit en avançant la sortie le soir, soit en augmentant la durée de la pause du midi« . « Les écoliers français feront moins d’heures et j’assume parfaitement ce choix car ils continueront à en faire encore davantage que leurs camarades des autres pays dont le système scolaire obtient de meilleurs résultats que le nôtre. Ils les feront sur quatre jours ou quatre jours et demi« , explique pour sa part le ministre, qui compte sur l’implication des collectivités locales dans ces évolutions.