Une enquête menée dans l’Union européenne place celle-ci comme un des remèdes à la crise, grâce à la possibilité de coordination des politiques économiques.
Et si l’Europe pouvait nous aider à traverser la crise ? Les résultats de la dernière édition de l’Eurobaromètre réalisé auprès de 27.624 Européens par TNS opinion pour le Parlement européen* font ressortir une volonté de coordination des différentes politiques économiques. « Afin de faire face à la crise, les Européens estiment toujours dans leur grande majorité que la coordination entre États membres est préférable aux mesures individuelles, même si les réponses en faveur en celles-ci sont en augmentation », expliquent les auteurs de l’étude.
En détail, 50 % des sondés (contre 55 % en mars 2012) considèrent, en tant que citoyens, qu’ils seraient mieux protégés face à la crise actuelle si leur pays prenait des mesures et les appliquait de manière coordonnée avec le reste de l’Union européenne. 48 % des Français penchent pour cette option, contre 46 % qui se prononcent pour une application individuelle (41 % pour l’ensemble des Européens). La France est un des pays où les sondés sont les moins favorables à une coordination, mais reste bien plus prompte à cette option que les Britanniques (31 %).
Un acteur incontournable de la mondialisation…
Malgré son éloignement supposé des préoccupations quotidiennes, l’Union européenne apparaît également bien placée, aux yeux des Européens, pour qu’ils bénéficient des aspects « positifs » de la mondialisation. 49 % des sondés citent l’Union européenne, un taux identique étant lié aux gouvernements (deux réponses étaient possibles). Les entreprises privées et les organisations non-gouvernementales sont davantage en retrait.
Ce sentiment n’est néanmoins pas partagé par l’ensemble de la population : « les catégories les moins favorisées sont les moins nombreuses à considérer l’Union européenne comme l’acteur le mieux placé » afin qu’elles bénéficient des effets « positifs » de la mondialisation, ou les protéger de ses effets négatifs, indiquent les sondeurs. Par ailleurs, les Européens placent à égalité l’Union européenne et leur gouvernement national (49 % chacun) comme les acteurs étant les mieux à même de les protéger des effets « négatifs » de la mondialisation.
… ou presque
Les résultats encourageants pour l’Union européenne obtenus sur ces trois questions ne doivent toutefois pas occulter la réalité de son positionnement sur l’échiquier économique mondial. 73 % des Européens que la Chine sera la première puissance économique mondiale en 2025. Les Etats-Unis suivent, loin devant l’Union européenne (24 %).
*Enquête réalisée dans les vingt-huit pays de l’Union européenne entre le 7 et le 23 juin, par TNS opinion, auprès d’Européens âgés de 15 ans et plus.