Entretien avec Régis Duchamp, PDG de Pronostim, une société spécialisée dans l’incentive.
Dans quelle mesure le marché de l’incentive a-t-il été touché par la crise ?
Cette crise est longue, à rebondissements, et compliquée pour tous. Nos activités sont en général relativement épargnées dans les petites crises, mais pas cette fois. La durée de la crise, son ampleur et la loi de finances 2011 sur les dotations par des tiers ont lourdement affecté le business.
Les nouvelles règles ont permis aux services juridiques et financiers de reprendre le contrôle sur des opérations gérées jusque-là par les services commerciaux et marketing. La conclusion évidente a été un gel total ou partiel des opérations. Après deux ans d’atermoiements, les choses commencent à être plus claires, mais les opérations ont maigri quand elles n’ont pas disparu.
L’effet « longueur » de la crise est le deuxième élément. Sans nul doute, dès lors que les entreprises sentiront un début de reprise, nous serons un des premiers secteurs à rebondir. Ils auront besoin de nous pour relancer la machine. Mais ce n’est pas encore le cas.
Le team building semble afficher une certaine résistance face aux difficultés économiques. D’après vous, pourquoi ?
Pour plusieurs raisons. Tout d’abord, ces opérations sont souvent moins coûteuses que de l’incentive « simple ». Ensuite quand les chiffres sont à la baisse et les variables en berne, il faut « tenir » la force de vente. Le team building permet de tenir un certain temps sans revoir en profondeur les grilles de rémunération. Vous ne pourrez toutefois pas emmener trois ans de suite vos cadres en stage commandos. Tenir implique un programme au long cours, plus subtil, faisant appel à une refonte du système d’objectifs et de leur méthode de fixation.
Parmi les prestations que vous proposez, lesquelles ont le plus de succès ?
Nous proposons une offre claire et juridiquement solide pour chaque cas de figure. Ensuite, les opérations de team building permettent de favoriser l’appropriation d’opérations par une équipe. Nous avons un module qui fonctionne bien et qui a un certain succès. Et enfin des opérations de stimulation sur des populations moins exposées telles que les vendeurs dans le télémarketing par exemple.