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Face à la crise, les patrons de PME optimisent leurs coûts

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La baisse des résultats en 2012 incite les dirigeants de petites et moyennes entreprises à réduire la voilure.

Les dirigeants de PME (petites et moyennes entreprises) n’entrevoient pas la sortie de crise, mais se battent pour décrocher de nouveaux contrats. 60 % des sondés dans le cadre du baromètre CSA pour Alma CG* sont pessimistes concernant la situation économique de leur secteur d’activité. En 2012, 40 % des patrons interrogés ont enregistré une baisse de leurs résultats commerciaux (39 % prévoient qu’ils seront stables en 2013) et 38 % ont accusé une baisse de leur chiffre d’affaires. « Les dirigeants de PME dans le secteur des services sont les plus confiants », précisent les auteurs de l’étude.

Pour faire face aux difficultés économiques et pallier au manque de visibilité, deux leviers sont simultanément activés par les dirigeants de PME : 71 % considèrent la conquête de nouveaux clients et de nouveaux marchés comme un enjeu prioritaire pour les deux ans à venir, cet enjeu étant suivi de la réduction et de l’optimisation des coûts et des charges. « Plus la PME est grosse, plus elle économise : 85% des PME de 150 à 250 salariés ont mis en place une démarche d’économies », explique Alma CG.

Les coûts sociaux (pour 76 % des patrons de PME) ainsi que les achats, les frais de fonctionnement et l’informatique sont jugés prioritaires dans le cadre d’une démarche d’optimisation des postes de charges du compte de résultat. Grâce à ces efforts, une économie moyenne de 80.201 euros a été réalisée. L’outil de production, le remboursement des dettes et  l’amélioration de la recherche et développement constituent les postes prioritaires sur lesquels les chefs d’entreprise comptent réinvestir les économies générées.

Les patrons comptent également piocher dans la batterie de mesures récemment mises en œuvre par le gouvernement… mais peinent à en faire usage. Ainsi, 41 % des dirigeants sondés jugent que le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) trop complexe. Pour 30 % des patrons de PME, il s’avère inutile, une remarque déjà formulée lors d’une précédente enquête auprès de la même population. Pour 54 % des chefs d’entreprise, le CICE ne permettra pas d’alléger le coût du travail. Le déploiement de ce dispositif s’avère bien difficile…

*Enquête réalisée par CSA auprès de 500 dirigeants de PME, dont 74 % occupent leur fonction dans une entreprise de moins de 500 salariés.

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Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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