La capacité d’épargne des Français souffre de la crise.
48 % des Français déclaraient en janvier dernier se situer parmi les classes moyennes, selon un sondage réalisé par l’Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès*. Cette proportion est en légère baisse par rapport à septembre 2010, à l’inverse de ceux se situant parmi les catégories modestes (33 %). Cette étude fait par ailleurs ressortir un fort sentiment de déclassement social parmi les Français situant leurs parents parmi les défavorisés et les catégories modestes.
Toutefois, 53 % des Français s’estiment satisfaits de la position qu’ils occupent dans la société, contre 60 % en septembre 2010. Sans surprise, les personnes s’identifiant comme faisant partie des « favorisés » ou des « aisés » (seule catégorie enregistrant une progression), et parmi les classes moyennes supérieures s’estiment les plus satisfaits.
Une fois qu’ils ont payé toutes leurs dépenses contraintes (logement, impôts…), seuls 47 % des Français déclarent avoir la possibilité d’épargner de l’argent à la fin du mois, en recul de sept points. Entre les deux vagues de sondages, les sondés s’identifiant aux classes moyennes sont les plus nombreux à faire part d’un recul sur ce thème. 57 % des 35-49 ans déclarent ne pas être en capacité d’épargner : il s’agit de la tranche d’âge la plus touchée, selon le sondage.
46 % des Français estiment cependant s’en sortir « correctement » avec les revenus de leur foyer. 44 % déclarent s’en sortir « difficilement », soit une progression de 8 points par rapport à septembre 2010. 90 % des défavorisés et 69 % des catégories modestes déclarent notamment être dans une situation difficile.
Dans ce contexte, le pessimisme est de mise : 50 % des sondés pensent qu’ils vivront moins bien dans une dizaine d’années qu’actuellement. Cette donnée confirme une nouvelle fois les craintes exprimées par les Français sur leur avenir, que ce soit à propos du niveau des retraites ou des perspectives de reprise.
*Sondage réalisé par l’Ifop par questionnaire auto-administré en ligne, du 20 décembre 2012 au 4 janvier 2013, auprès d’un échantillon de 2001 personnes représentatif de la population française.