Les exigences des entreprises se renforcent, tandis que le profil des candidats évolue.
Près de 15.000 visiteurs ont arpenté les allées des Journées jobs d’été, fin mars à Paris. A quelques mois de la saison estivale, les recrutements battent leur plein : les forums dédiés à ces emplois sont actuellement légion, notamment relayés par la presse régionale.
Conséquence de la crise, le nombre d’offres proposées sur les différents salons semble être en baisse. Des entreprises qui profitaient de la période estivale pour remplacer des salariés partis en congés ou renforcer temporairement leurs effectifs ont renoncé, face à la baisse des carnets de commandes et à la nécessité de maîtriser les coûts. En revanche, certains secteurs pour lesquels cette main d’œuvre est indispensable sont toujours présents, parmi lesquels l’hôtellerie-restauration.
L’augmentation du nombre de candidatures formulées par des chômeurs à des emplois traditionnellement dévolus à un public estudiantin frappe de nombreux responsables de missions locales ou de Pôle Emploi. « Depuis trois ans, on ressent le phénomène en recevant même des personnes de cinquante ans », complète dans La Provence une assistante de direction d’une entreprise spécialisée dans les piscines.
Autre tendance constatée, celle du renforcement des exigences à l’embauche. Les précédentes expériences sont ainsi particulièrement scrutées par de nombreux recruteurs, parallèlement au niveau d’études. Cet accroissement des exigences contribue à modifier la morphologie des jobs d’été, qui se muent en véritables emplois à part entière, au risque, pour les candidats débutants sur le marché de l’emploi, de se retrouver dépourvus.
Nombreux sont les réseaux d’information jeunesse et les collectivités territoriales à proposer des ateliers d’aide à la rédaction de curriculum vitae et de lettres de motivation. Autant de conseils qui serviront dans le cadre des candidatures à des emplois d’été, mais également a posteriori.