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Les Français se prononcent pour la rigueur

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La réduction des dépenses publiques constitue la politique économique actuellement privilégiée par les Français.

En pensant à la situation économique du pays, 63 % des Français estiment qu’il faudrait plutôt privilégier la réduction des déficits budgétaires en diminuant les dépenses publiques. 16 % penchent pour la relance de la croissance économique par de nouvelles dépenses publiques, tandis que 14 % se prononcent pour une stabilisation des dépenses.

Loin des solutions préconisées à la gauche de la gauche, dont les prises de position contre la politique menée par le gouvernement sont particulièrement virulentes, ces chiffres, dévoilés à la suite d’un sondage mené par CSA pour le site d’information Atlantico*, font apparaître un large consensus autour de l’idée d’une réduction des déficits au moyen de la contraction des dépenses publiques.

47 % des électeurs déclarés de François Hollande au premier tour de la dernière élection présidentielle, 79 % des électeurs de Nicolas Sarkozy, 74 % des électeurs de Marine Le Pen et 46 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon sont favorables à cette solution, les deux candidats de gauche ici mentionnés comptant par ailleurs le plus d’électeurs favorables à une relance de la croissance économique par de nouvelles dépenses publiques.

La lecture de ces chiffres prend un sens particulier à l’écoute des dernières déclarations de Jean-Luc Mélenchon, qui qualifie, dans Le Parisien, la politique gouvernementale de « contresens ». « La politique de rigueur contracte l’activité économique, alors les recettes fiscales diminuent, donc les déficits se creusent et la dette repart », explique-t-il, citant le cas de la Grèce.

Conjuguer réduction des dépenses et maintien des « amortisseurs » sociaux

La France, qui s’est distinguée au cours des derniers mois par la puissance de son modèle social (assurance chômage, système de sécurité sociale…), peut-elle maintenir de tels acquis tout en réduisant ses déficits publics ? « Tout à fait » pour 17 % des Français et « plutôt » pour 35 % d’entre eux, même si 42 % pensent le contraire.

Sans surprise, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon sont les plus nombreux à estimer qu’il est possible de mener de front ces deux politiques. Les électeurs de Nicolas Sarkozy sont les seuls, parmi les quatre candidats présentés par l’institut CSA, à être plus nombreux à penser que la conjugaison de la réduction des déficits publics et le maintien du modèle social actuel sont incompatibles.

*Sondage réalisé par CSA pour Atlantico, du 18 au 21 février par Internet, auprès d’un échantillon de 973 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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