« Demander aux pays producteurs de pétrole d’augmenter leur offre est illogique et irrationnel« , expliquait vendredi Chakib Khelil, président de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ministre algérien de l’Energie. Cet avertissement s’est traduit de façon concrète ce week-end à la réunion organisée par l’Arabie Saoudite, premier producteur mondial et membre de l’Opep, entre pays producteurs et consommateurs.
Aucune nouvelle hausse de la production n’a été décidée à l’issue de cette réunion, qui s’est traduite par un communiqué axé sur les causes de cette progression. Les rédacteurs appellent de leurs voeux une « meilleure transparence et une plus grande régulation des marchés financiers sont nécessaires pour stabiliser le marché du pétrole« . Invités par le gouvernement saoudien à débattre de « l’envolée des prix, ses causes et les moyens d’y faire face« , les principaux pays consommateurs ont dû faire face aux inflexibles positions de l’Opep. Seul lot de consolation, précedemment annoncé, le relèvement de la production saoudienne de 200.000 barils par jour.
Ce lundi, les cours du brut sont repartis à la hausse. « Le marché a saisi dans les premiers échanges l’occasion de prendre des bénéfices après la promesse saoudienne de produire plus de pétrole, mais cela ne peut de façon réaliste suffire à l’apaiser« , indique à l’agence Reuters Mark Pervan, analyste à l’Australia and New Zealand Bank de Melbourne.