Résolues à exporter leurs produits, les TPE et les PME se heurtent à des difficultés douanières et logistiques.
La crise n’a pas entamé la détermination des très petites entreprises (TPE) et des petites et moyennes entreprises (PME) à développer leurs ventes à l’international. Selon la troisième vague du baromètre UPS/CGPME « PME, les clés de l’export », mené fin septembre auprès de 450 entreprises comptant moins de 250 salariés*, 90 % d’entre elles envisagent, à l’avenir, d’accroître leur chiffre d’affaires à l’export.
L’augmentation du chiffre d’affaires, le développement d’un marché de niche et le développement de nouveaux marchés représentent les trois principales motivations des TPE/PME dans leur décision d’exporter. L’Europe, l’Asie Pacifique et l’Afrique du Nord constituent les principales zones géographiques au sein desquelles les entreprises interrogées exportent.
Les freins sont pourtant nombreux. 89 % des sociétés interrogées rencontrent au moins une difficulté, les douanes ou les frais douaniers, la barrière de la langue et les coûts logistiques (frais de transports) constituant les principaux écueils. Pour les accompagner dans cette démarche, la mise en place d’un guichet unique regroupant l’ensemble des interlocuteurs représente, pour 77 % des entreprises, une nécessité afin de développer l’activité exportatrice des PME en France.
L’entraide entre firmes est également plébiscitée par les sociétés interrogées. 79 % d’entre elles approuvent l’idée d’un contrat de génération entre entreprises, à l’instar du dispositif promu durant la campagne pour l’élection présidentielle par François Hollande. Il s’agirait ici pour une jeune entreprise de s’appuyer sur l’expertise d’un cadre d’une grande entreprise. 61 % des entreprises sont par ailleurs d’accord avec une proposition ayant pour objet le développement de l’accompagnement des PME à l’export par les grandes entreprises.
Une relation partenariale avec les transporteurs
Les garanties de fiabilité, la rapidité d’exécution et le prix apparaissent comme les trois premiers services les plus importants dans le choix d’un prestataire de transport. 29 % des entreprises interrogées considèrent qu’elles entretiennent une relation de partenariat, basée sur la confiance et le conseil avec leur principal prestataire de transport pour l’export. 40 % des PME considèrent « plutôt » et 40 % « tout à fait » leur principal prestataire de transport comme un interlocuteur privilégié pour toutes leurs questions liées à l’export.
Un accompagnement renforcé des entreprises ainsi qu’une fluidification des formalités douanières ressortent donc comme les deux principaux leviers pouvant permettre, selon les résultats de l’enquête, aux TPE/PME d’exporter davantage.
*Etude réalisée par téléphone entre le 20 septembre et le 3 octobre auprès d’un échantillon de 410 dirigeants d’entreprises de 0 à 250 salariés avec une activité à l’export représentant plus de 5% de leur chiffre d’affaires, et qui exportent depuis plus d’un an.