L’Insee vient de publier sa note de conjoncture détaillant les prévisions pour l’année 2008. Extrait.
« L’économie française ne devrait pas échapper entièrement au ralentissement mondial. En l’absence de grèves dans les transports, la croissance du PIB français aurait été de 0,6 % au quatrième trimestre 2007 puis de 0,4 % par trimestre au cours du premier semestre de 2008. »
La crise financière qui frappe les économies globalisées depuis l’été dernier a ajouté une nouvelle variable à la liste établie de facteurs susceptibles d’altérer la croissance de l’économie mondiale, comme le rappelle l’Insee (« Chute jusqu’ici ininterrompue du marché immobilier américain ; crise des prêts immobiliers à haut risque aux Etats-Unis débouchant, à partir du mois d’août, sur une panne de liquidité générale ; forte hausse des cours du pétrole au second semestre »). La croissance du PIB pour 2007 se révélerait donc inférieure aux attentes du gouvernement, s’élevant seulement à 1,9%. Le choc de confiance censé être provoqué par la loi Travail, Emploi et Pouvoir d’achat votée au début de l’été s’avère donc difficile à s’installer, Christine Lagarde ayant affirmé son intention de voir la croissance s’afficher à 2,25% sur l’année. Par ailleurs, Laurence Parisot avait rapellé lors des grèves de l’automne les dommages causés par les grèves vis-à-vis de la compétitivité de l’Hexagone.