Gérant de 17 milliards de dollars dans le cadre de son fonds d’investissement Soros Fund Management, le milliardaire George Soros a mis en garde quant à la formation d’une « bulle sur le marché du pétrole« . Le développement des produits financiers permettant de spéculer à tout bout de champ sur les matières premières, ce qui inquiète le financier.
Parallèlement aux mouvements spéculatifs, le peak oil, à savoir le moment où la production de pétrole atteindra un plus haut et commencera à décliner, semble se rapprocher. Jean-Jacques Mosconi, directeur stratégie et intelligence économique de Total, a indiqué ce lundi que la production mondiale de pétrole devrait se stabiliser aux alentours de 100 millions de barils par jour en 2020. L’Agence internationale de l’énergie tablait quant à elle sur une production comprise entre 103 et 110 millions de barils/jour en 2030. Les compagnies pétrolières devront faire face à des « contraintes de nature géologique, et de nature géopolitique, subies comme au Nigeria, ou pilotées comme en Arabie saoudite« . Pour Jean-Jacques Mosconi, il n’y a pas « un problème de réserves mais un problème de capacités de production, qui sous-tend le prix élevé du pétrole« .
Malgré les inquiétudes exprimées chez Total, les marchés pétroliers semblent s’être assagis. Les cours du brut (light sweet crude, côté à New York) ont fortement reculé pour retomber dans la zone des 126 dollars.