Vingt-cinq chefs d’Etat et de gouvernement s’apprêtent à plancher sur les pistes d’une sortie de crise.
Le contexte économique et financier explique l’importance accordée au sommet du G20 qui se tiendra les 3 et 4 novembre à Cannes.
L’accord trouvé le 27 octobre dernier sur les pistes d’une sortie de crise dans la zone euro fait polémique, non seulement en raison du périmètre qu’il concerne, mais également parce qu’il entrouvre une porte à une potentielle aide de la Chine, déjà présente aux côtés de la Russie et du Brésil comme soutien au Fonds européen de stabilité financière.
Si les Etats doivent, selon François Baroin, prendre leurs responsabilités – Silvio Berlusconi a notamment été sermonné à Bruxelles – ils doivent également s’ouvrir, selon la majorité, à de nouveaux modèles de financement. « Nous aurons définitivement stabilisé cette affaire lorsque l’ensemble des pays seront revenus à un niveau d’équilibre budgétaire », a rappelé le ministre de l’Economie, en première ligne ces derniers jours. Cette prise d’initiatives en termes de rigueur pourrait donc s’accompagner de nouvelles sources de revenus.
« A ma demande, Bill Gates présentera à Cannes des propositions sur le sujet de financements innovants, à la suite de la mission que nous lui avons confiée », a ainsi indiqué Nicolas Sarkozy, qui compte sur l’ancien patron de Microsoft, qui s’est également illustré par le biais de ses activités caritatives, pour impulser des pistes jusqu’alors inexplorées ou n’ayant pas été mises en œuvre.
Ces acteurs devront, ce week-end, faire preuve de persuasion pour faire passer leurs idées et déboucher ou non, selon leurs positions, sur un accord, qui sera particulièrement scruté par les investisseurs. A la suite du sommet européen, les valeurs bancaires ont ainsi connu des rebonds spectaculaires, un véritable encouragement en direction des politiques.
« Contribuer à rétablir la confiance au niveau mondial, soutenir une croissance durable et la création d’emploi, et maintenir la stabilité financière », telle est, dans cette lignée, la consigne donnée par Herman van Rompuy, président du Conseil européen, et José Manuel Barroso, en charge de la Commission européenne, à leurs partenaires du G20.