« Au vu des derniers développements depuis le retrait de la proposition faite par Microsoft d’acquérir Yahoo, Microsoft annonce qu’il continue à explorer et envisager des alternatives pour améliorer ses services en lignes et ses activités publicitaires. Microsoft envisage et a évoqué avec Yahoo une alternative qui impliquerait une transaction avec Yahoo mais pas une acquisition de la totalité de Yahoo« , a annoncé Microsoft dans un communiqué.
La firme de Redmond souhaite reprendre la main sur un dossier qui s’enlise. Pendant trois mois, Steve Balmer, PDG de Microsoft, a oeuvré afin de pouvoir racheter le numéro deux mondial de la publicité en ligne, jusqu’à proposer 47 milliards de dollars pour faire l’acquisition de Yahoo. Jerry Yang, président-fondateur de Yahoo, a toujours refusé l’offre, au détriment de ses actionnaires. Le 3 mai dernier, un nouveau refus provoquait le retrait de Microsoft.
Face à la fronde des investisseurs et au regard des débouchés promis au célèbre portail, la direction de Yahoo semble relâcher sa position. « Yahoo et son conseil d’administration continuent d’examiner plusieurs alternative stratégiques destinées à maximiser sa valeur, et nous restons ouverts à toute transaction susceptible d’être dans le meilleur intérêt de nos actionnaires. Yahoo et son conseil d’administration évalueront chacune de nos options, y compris toute proposition faite par Microsoft« , a indiqué le groupe après la tirade de Microsoft.
« Aujourd’hui, le marché est de plus en plus dominé par un seul acteur qui consolide sa domination à travers des acquisitions. Ensemble, Microsoft et Yahoo peuvent offrir une alternative crédible aux consommateurs, annonceurs et éditeurs« , s’est à de multiples reprises justifié le PDG de Microsoft. Le numéro 1 mondial du logiciel tente de rattraper son retard sur la Toile, où Google s’arroge jusqu’à 90% du marché de la recherche en fonction des pays (86% en France). Live Search, le moteur de Microsoft, peine à s’imposer; tandis que Yahoo! bénéficie d’une expertise dans ce domaine. Yahoo! doit cependant faire face à un déclin du trafic sur ses portails.