Alexandre Cailleret a repris la gérance du restaurant François Félix, à Paris, toujours dans un esprit bistro, tout en apportant des modifications à la carte et au service.
Nouvelle ère au François Félix. Ce restaurant du 8ème arrondissement de Paris, ouvert en 2012, a changé de gérant en mai 2024. Aux manettes, Alexandre Cailleret, qui officiait dans un établissement de l’île Saint-Louis. “J’ai trouvé un restaurant aux flux importants, mais il fallait mieux accompagner les clients du début à la fin de leur repas. La cuisine pouvait gagner en efficacité”, indique-t-il.
L’élégante salle jauge 38 couverts, tandis que la terrasse peut osciller entre 40 et 60 places – question tranquillité, la gendarmerie est présente de chaque côté de la rue Boissy d’Anglas, proximité immédiate de l’ambassade des Etats-Unis oblige. L’établissement compte 17 personnes.
Pour rebooster le restaurant, Alexandre Cailleret a fait le choix de conserver le style bistro qui était déjà bien installé, collant à la large plage horaire – les portes ouvrent à 7 heures du matin. La soupe à l’oignon est revenue à une recette traditionnelle et non plus soufflée, tandis que le saumon fumé et le thon tataki ont fait leur apparition. Le cheeseburger a retrouvé une recette classique, sans béarnaise. La cuisse de canard maison est servie dans un beau poêlon. Les desserts sont faits maison; auparavant, un laboratoire central pour plusieurs établissements s’en chargeait.
Côté restaurant
Côté cuisine, on ne saurait trop recommander le foie gras de canard mi-cuit maison (22 euros), hyper fondant, généreux et poivré en finale. “Il n’a pas été simple de mettre au point la recette, mais nous sommes arrivés à un bon résultat”, s’amuse Alexandre Cailleret. A découvrir également, les petites ravioles gratinées, avec du parmigiano reggiano.
Lors de notre passage, le restaurant testait un pot-au-feu (30 euros): carottes, os à moelle, navets, choux de Bruxelles, poireaux. Un plat résolument réconfortant, notamment lors des fraîches saisons de l’automne et de l’hiver. En dessert, parmi les tentations, figurait la pavlova aux fruits rouges, mais les sorbets signés Berthillon furent aussi sympathiques pour terminer notre repas !
Côté bar
Côté bar, le café est à 1 euro au comptoir, attirant de nombreux travailleurs du quartier. Question cocktails, la clientèle américaine commande beaucoup de pornstar et d’espresso martini. 12 cocktails et 7 spritz composent la carte, essentiellement à base de classiques. Le Negroni (Campari, vermouth rouge, gin Citadelle, 12cl, 15 euros) est très généreux, rond au nez, assez frais en première bouche, avec une belle longueur.
Même s’il ne figure pas au menu, l’old fashioned a ses adeptes, à l’heure de l’apéritif et au dîner. Bitter orange, Bourbon Jim Beam, 2cl de Badoit. Le cocktail est accessible et présente une belle buvabilité, mais on regrettera le côté légèrement dilué de l’ensemble.
A noter que les serveurs du François Felix sont toujours en kilt. “Cela brise la glace avec les clients”, observe Alexandre Cailleret, qui a conservé l’idée, née il y a quelques années durant une Fashion week. Des concerts sont par ailleurs organisés du jeudi au samedi.
9 rue Boissy d’Anglas, 75008 Paris
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