A table ou pour offrir, focus sur 20 whiskies qui nous ont marqué, lors du Whisky Live Paris, de France Quintessence et de divers événements. Une sélection tout en subjectivité, à l’occasion des fêtes de fin d’année.
Togouchi
Distribués par Whiskies du Monde, les whiskies japonais Togouchi se développent avec une gamme élargie, à l’instar du Sakurao Sherry Cask (50%), en édition limitée. Vieilli trois ans en fûts de sherry, il présente un nez rond. Le côté boisé est plus présent en bouche. Il est légèrement salin; les chais sont situés près de la mer. Finale : épicée. Prochainement, le Sakurao single malt Sauternes cask finish (50%) sera disponible. Vieilli 2,5 ans en fûts de bourbon puis affiné 18 mois en fûts de sauternes, il est résolument vineux, fruité, et assez onctueux. Autre nouveauté, le Mizunara single cask edition (51,1%), avec seulement 50 cols pour la France. Distillé en 2019, embouteillé en septembre 2024, il a passé cinq ans en fûts de mizunara, qui confèrent des arômes fumés, sans recours à la tourbe pour autant.
WhistlePig
La marque de whiskey WhistlePig, originaire du Vermont (Etats-Unis) se développe principalement dans les palaces, les bars à cocktails et chez les cavistes. Distribuée par Moët Hennessy, elle lance Farmstock Rye (50%), un whiskey de seigle réalisé avec des céréales provenant exclusivement de la ferme rattachée à la distillerie. Épicé au nez, résolument céréalier en bouche. “Les whiskeys américains se développent de mieux en mieux en France, et il y a une belle reconnaissance du travail mené depuis trois ans”, se félicite Guillaume Guerbois, brand ambassador pour le marché français.
Laphroaig
La distillerie de l’île d’Islay (Ecosse) lance Elements 2.0 (59,6%), avec une fermentation qui passe de 72 à 115 heures. Finement tourbé au nez, long en bouche, finale saline et sèche (190€ prix public). Le 30 ans (45,8%) consiste quant à lui en un assemblage de fûts de Bourbon et de Xerès. Le nez est citronné, rond, frais. L’attaque est vive, avant une bouche caramélisée. La tourbe est savamment discrète (1100 euros).
Scapa
Pernod Ricard change de braquet sur les whiskies de Scapa, une distillerie des Orchades, avec des produits bénéficiant d’une des durées de fermentation les plus longues du whisky écossais (160 heures). Le repositionnement se veut “ultra-premium”, autour de trois single malts, Scapa 10 ans, Scapa 16 ans et Scapa 21 ans. “Scapa a été très connue des amateurs de whiskies fruités. On change de logo et de flacon”, précise Aurélien Nuisement, brand ambassador. A la dégustation du 10 ans (48%), place à de l’ananas, autour d’un nez agrumes, mangue, acidulé; une compotée de fruits qui tranche avec une bouche droite et fraîche. Sur le 16 ans (48%), le nez est également fruité, mais moins marqué. En bouche, le whisky est long et résolument soyeux. La finale est saline et mentholée. Quant au 21 ans (50,1%), brut de fût, place à un nez également compoté, avant une puissance singulière en bouche.
Bowmore
En 2025, Bowmore fait évoluer sa gamme et son identité visuelle. Le 12 ans sherry oak (40%) s’appuie sur un à deux ans de vieillissement en fûts de sherry. Vraiment rond, et long en bouche. Le 15 ans sherry oak cask (43%), aussi passé un à deux ans en fûts de sherry, présente une attaque portée sur le caramel, prélude à une explosion d’arômes d’agrumes en bouche. Il y a de la profondeur, et de vifs arômes fruités. Pour les amateurs confirmés, place au 30 ans (45,3%), un brut de fût boisé et gourmand (2600 euros).
Bruichladdich
Chez Rémy Cointreau, Bruichladdich, première distillerie d’Ecosse labellisée B-Corp, poursuit sa gamme Octomore en passant d’Octomore 14, porté sur la puissance, à Octomore 15, “dans l’élégance”, indique Loïc Rakotomalala, brand ambassador. Octomore 15.1 (59,1%) est le fruit d’un assemblage de fûts ex-Bourbon de premier remplissage, et 50% de vieux fûts de Bourbon retoastés. Au nez : zeste de citron vert et charbon; en bouche : crème caramel, mangue. Il est rugueux. Un coup de cœur. Octomore 15.2 (57,9%), à 108.2 ppm, est fumé et vanillé, avec une finale autour de la cendre. Ce whisky a vieilli dans une combinaison de fûts ayant contenu du vin et de fûts de Bourbon de deuxième remplissage, avant de passer dans d’ex-fûts de cognac de premier remplissage durant un an. Quant à Octomore 15.3 (61,3%), il s’agit de la deuxième référence la plus tourbée dans l’histoire d’Octomore. Sa composition : 69% fûts ex-Bourbon de premier remplissage, 31% fûts ex-Oloroso. Au nez : miel. En bouche : brioche, crème brûlée, noix de coco. Des whiskies respectivement vendus au prix conseillé de 205, 235 et 290 euros.
Hatozaki
Marussia Beverages lance, via la distillerie japonaise Kaikyo, Hatozaki Triple Cask (46%), bénéficiant d’un triple vieillissement en fûts de Bourbon, de sherry et d’umeshu de premier remplissage (59,90 euros prix de vente conseillé). Le sherry apporte des notes rondes et sucrées. Doux, enveloppant, il bénéficie de davantage de sucrosité grâce à l’apport de l’umeshu, élaboré à partir de prunes locales mûres. Le chêne est assez présent en bouche. A découvrir notamment en cocktail : whisky, miel, jus de yuzu, vinaigre rouge à la lie de saké. Une recette imaginée à l’hôtel Hana, à Paris, qui plaira aux amateurs d’old fashioned. Le vinaigre apporte un côté boisé, tandis que le yuzu confère de la fraîcheur au drink.
Domaine de la Pèze
Dans l’Aveyron, à Savignac, le Domaine de la Pèze a lancé Moyssou (46%), un single malt à base d’orge maltée dans le Tarn. “Moisson”, en occitan, tel est le nom donné à ce whisky dont 50% des céréales proviennent de la propriété. En bouche, il y a beaucoup de grain. L’attaque est grasse, tandis qu’il y a davantage de puissance au fil de la dégustation.
Bruno Mangin
Également chez Free Spirits Distribution, les whiskies de Bruno Mangin, qui a créé en 1994 la brasserie Rouget de Lisle dans le Jura, et qui prendra prochainement sa retraite. Sous la marque BM Signature, il a regroupé ses whiskies, parmi lesquels le nouveau BM Signature 8 ans (40%), très boisé, ainsi qu’un 12 ans (44%), plus fumé au nez, assez gras en bouche et présentant une belle buvabilité. Un 21 ans est également disponible en édition limitée.
Soligny
Dans l’Aube, à Soligny-les-Francs, la distillerie de Soligny a lancé en septembre dernier Vent d’Auge (48%), un single cask issu d’un fût de Nuits-Saint-Georges premier cru (2021), mis en bouteille à la rentrée 2024, très porté sur le raisin et présentant de fines notes de noisette au nez. Pinot noir et fruits à coque sont, ensuite, de la partie en bouche. Depuis le mois de mai, Air de plaine (46%) a intégré la gamme permanente. Il s’agit d’un assemblage de fûts neufs et de fûts ex-pinot noir et ex-chardonnay. Le nez est assez neutre, tandis que la bouche est vineuse.
Illustration de couverture: Freepik
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