Kanosuke Distillery lance ses produits sur le marché français, avec La Maison du Whisky. L’occasion de découvrir cette distillerie japonaise et le travail qu’elle mène pour établir des ponts avec le shochu.
Fin septembre 2024, à l’occasion du Whisky Live Paris, La Maison du Whisky (LMDW) a lancé en France trois références de Kanosuke Distillery. Créée en 2017, cette distillerie est l’émanation d’un producteur d’alcools traditionnels depuis 1883. Elle se situe dans la préfecture de Kagoshima, sur le littoral longeant la plage de Fukiagehama, au Japon. “Nous représentons quatre générations de fabricants de shochu. En 1957, mon père a lancé le premier shochu de riz vieilli en fûts de chêne du Japon”, rappelle Yoshitsugu Komasa, le fondateur de la distillerie, dont l’entreprise a pris son autonomie il y a trois ans.
Le climat est tropical l’été, et glacial l’hiver. Des différences de températures qui “accélèrent le processus de maturation du whisky et contribuent à distiller des whiskies doux, d’une finale extrêmement longue et profonde”. Les références de Kanosuke constituent des coups de coeur pour Salvatore Mannino, le manager du Golden Promise, le bar parisien de LMDW : “il faut se concentrer sur le ‘Mellow’, une expression qui renvoie à un goût riche, fruité et crémeux.” Le travail sur la température de l’eau, ainsi qu’un empâtage lent, permet de donner des bases à un moût fruité.
Autre spécificité, Kanosuke Distillery dispose de trois alambics différents, contre généralement deux alambics dans des distilleries similaires. Plus de 7000 fûts sont au total répartis dans trois entrepôts, tandis que la part des anges est comprise entre 6% à 8%, contre 2% à 3% en Ecosse. La distillerie a aussi recours à l’utilisation d’anciens fûts de shochu, recarbonisés. “Kanosuke est le trait d’union entre le shochu et le whisky”, souligne Yoshitsugu Komasa. “En France, le whisky japonais a la côte depuis une quinzaine d’années. Les whiskies de Kanosuke sont charmeurs, et ont un bon positionnement prix”, observe pour sa part Salvatore Mannino.
Trois références de Kanosuke à découvrir pour les fêtes
Trois références sont disponibles sur le marché français : Kanosuke Single Malt, Kanosuke Hioki Pot Still et Kanosuke Double Distillery, à déguster purs ou en highball. Le single malt (48%, 99 euros prix de vente conseillé cavistes) présente un nez mielleux, très finement caramélisé, et une bouche résolument onctueuse. Il est plus expressif allongé d’un filet d’eau. Il a été vieilli dans des fûts de sherry et de chêne blanc américain, ayant précédemment du shochu.
Nous sommes plus réservés sur le Hioki Pot Still (51%, 129€ PVC). “Un whisky japonais inspiré du sngle pot still irlandais et associe donc subtilement de l’orge maltée et de l’orge non maltée. Le processus de distillation est réalisé dans un alambic en acier inoxydable et non en cuivre comme utilisé traditionnellement”, décrit LMDW. Au nez, on décèle des notes de peau de pêche et d’abricot. Le whisky est très chaleureux. En bouche, il est davantage oléagineux (amandes et noix toastées), avec une finale ronde.
Quant au Double Distillery (53%, 129€), il est vieilli dans des fûts de chêne blanc américain, des anciens fûts de bourbon et de shochu et des fûts de sherry. Au nez : melon, vanille, menthe. En bouche : fruits à coque, agrumes. Finement poivré en finale.
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