Suntory a repris en main la distribution de Maker’s Mark. Le discours de marque est réorienté sur la thématique environnementale, avec notamment des idées de cocktails.
Sur le marché français, nouvelle stratégie pour Maker’s Mark. La distribution de cette marque de bourbon créée en 1953 est assurée depuis janvier 2024 par une filiale créée par Beam Suntory pour ses marques (Roku, Bowmore, Laphroaig…) La marque et la distillerie appartiennent à Suntory Global Spirits, qui en assure maintenant également la gestion et la vente en France.
L’occasion pour la nouvelle équipe marketing de réorienter le discours vers l’environnement, en s’appuyant sur la certification B-Corp obtenue en 2022 par Maker’s Mark par l’intermédiaire de la distillerie de Star Hill Farm, dans l’Etat du Kentucky (Etats-Unis). “La marque avait déjà initié depuis quatre ans le programme Change Makers à destination des bartenders, cette année autour de l’apiculture. Nous avons souhaité élargir ce parti-pris en s’adressant aux consommateurs”, précise Sacha Demayo, le nouveau brand manager Bourbons de Suntory Global Spirits France.
Pour cela, les spécificités de Maker’s Mark seront davantage mises en avant. La référence principale se compose de 70% de maïs, de 16% de blé rouge d’hiver et de 14% d’orge maltée. Le blé rouge apporte des notes pâtissières au nez, tandis que le maïs est connu pour sa rondeur.
Des idées de cocktails éco-responsables
Pour mener à bien cette démarche, l’équipe s’est rapprochée de Julien Achille, assistant bar manager chez Boubalé depuis le mois de juin, que l’on a précédemment connu au Cambridge Public House, un bar à cocktails parisien certifié B-Corp. “J’ai fait des études et j’ai commencé à travailler dans le secteur de l’environnement. Nous prêtons une attention particulière au changement régulier des produits de saison, et nous travaillons sur la réduction de la consommation d’eau”, explique-t-il.
L’occasion de découvrir des idées de cocktails “éco-responsables” à partir du whisky Maker’s Mark, dont l’une que nous réalisons au comptoir du bar (Graper’s Mark), shaké avec des grains de raisin (5 raisins dans la grande timbale): 2cl de verjus, 2,5cl de Campari, 1,5cl de sirop simple, 4cl de Maker’s Mark. “Le raisin est compliqué à travailler au bar, mais nous en utilisons beaucoup dans notre restaurant. Nous le transformons en plusieurs préparations”, précise Julien Achille. Au nez, on se rapproche d’un negroni, tandis que le raisin blanc prend le dessus en bouche, avec des arômes vineux.
La courge demeure, elle, un ingrédient de l’automne. L’occasion de réaliser un cocktail (40cl de Maker’s Mark, 30ml de sirop de courge, 1cl de verjus ou de jus de citron chez soi, eau gazeuse). La peau de la courge est zestée, avant de passer une nuit dans le whisky. La chair de la courge a été cuite à feu doux avec de l’eau, du sucre, un zeste de citron. Les graines de la courge ont été rincées, toastées au four à 190 degrés, et plongées dans l’eau durant 40 minutes. Le jus de citron et le sucre ont permis de préparer un soda. Un sel de courge a été préparé, afin d’être disposé en rim. Un cocktail (Butternut highball) à retrouver actuellement chez Boubalé.
Un redéveloppement de la marque
Des idées de cocktails qui s’inscrivent dans une nouvelle page pour Maker’s Mark, indique Sacha Demayo : “nous faisons de la marque une priorité. Elle est iconique dans le monde. Nous devons faire connaître Maker’s Mark au-delà de la communauté des bartenders et des fans de bourbon. Nous irons davantage vers les cavistes, avec Dugas, et nous développerons toujours le segment des bars à cocktails avec notre brand ambassador Benjamin Flavigny.”
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.