A Nice, Maxime Potfer vient d’ouvrir Povera, un bar à cocktails qui coche toutes les cases du style, en cultivant une proximité affirmée avec l’Italie.
Après l’avoir longtemps connu à Paris, notamment comme manager à l’Experimental Cocktail Club et plus globalement chez Experimental Group, c’est à Nice (Alpes-Maritimes) que l’on retrouve désormais Maxime Potfer. Depuis le 17 juillet 2024, il a ouvert son propre bar à cocktails, Povera, dans un quartier des Antiquaires « hyper dynamique », au sein d’un local déniché du premier coup, en décembre 2023. La décoration est très sobre, « dans l’esprit des maisons de grand-mères », au risque de paraître un peu froide. « On désacralise un peu le monde du bar », illustre le propriétaire.
Place donc à un vrai bar à cocktails, dans une des plus importantes villes de la Côte d’Azur. « Je suis originaire de Nice, où il y a beaucoup à faire en la matière. Je réalise beaucoup de missions de consulting, et l’aéroport est proche. Il y a, de plus, une proximité avec l’Italie que nous avons décliné en s’inspirant de la cuisine familiale, où l’on élève des produits pas forcément bien considérés », explique Maxime Potfer, qui attend que la vie niçoise reprenne à plein en septembre pour que l’établissement puisse monter en puissance.
Sarah Pinsard (aussi passée par Experimental Group) est présente dans l’équipe, et s’occupe également des réseaux sociaux. Damien Lemercier, que l’on a connu à l’Experimental Cocktail Club avant de le suivre en vadrouille dans plus d’une cinquantaine de pays pour participer à différentes ouvertures de bars et à des projets dans le secteur, a posé ses valises à Nice à l’occasion du lancement de Povera. Ouvert de 18 heures à minuit, le bar attend l’autorisation pour ouvrir plus tardivement et accueillir un DJ le week-end.
Une carte de cocktails courte
La carte de cocktails est courte, avec notamment deux cocktails sans alcool, dont un surprenant long drink pensé pour l’été, Ischia Bonita : orgeat, pain grillé et avoine, citron, ginger beer. En bouche, les arômes fumés du pain grillé apportent de la complexité, et l’orgeat de la texture. Le cocktail reste assez léger et fruité.
Côté cocktails traditionnels, le Pêche Tagète (eau-de-vie de seigle, cordial pêche et tagète, miel fermenté, verjus) a été imaginé « en allant au marché, et en essayant de créer un cocktail ». Pour ne pas casser la puissance de la pêche, pas de citron mais du verjus. Il y a un kick de fraîcheur en attaque, avant que le cocktail devienne plus onctueux, par l’intermédiaire du miel de lavande. L’équipe de Povera, qui travaille notamment avec Docteur No, un herboriste du Vieux Nice, a également imaginé le Text Book, qui plaira sans doute aux amateurs de cocktails classiques : whisky Compass Box Artist, Blanche de Christian Drouin, vermouth, Campari, feuille d’olivier et antésite.
Rue Emmanuel Philibert, Nice
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