Après avoir levé 1 million d’euros fin 2023, Bulles de Ruche accélère son développement. Créée en 2020, cette start-up parisienne (6 personnes) spécialisée dans la création et la vente de boissons à base de miel s’apprête à renouveler le packaging de ses différentes références à l’été 2024, Année durant laquelle elle compte atteindre les 100 000 bouteilles d’hydromel, sa boisson phare. Marc-Antoine Fulconis, le directeur général de Bulles de Ruche, associé avec le fondateur Paul-Augustin Delattre, nous en dit plus.
Comment a évolué votre offre depuis le lancement de l’entreprise ?
Marc-Antoine Fulconis — D’emblée, nous avons ciblé les bars à cocktails, les épiceries fines, les cavistes. Nous sommes passés de l’hydromel aux produits à base de miel : nous avons quatre références d’hydromel, un soft et un gin. Le soft a été lancé en 2022, et le gin en 2023. L’idée est désormais de faire connaître tous nos produits, avec davantage de commerciaux, et un nouveau packaging à l’été 2024 avec une agence renommée. Nous disposerons d’une bouteille propriétaire. Il y a, pour les nouveaux produits, une opportunité de marché : sur le sans-alcool, une demande de Cojean et prochainement dans les 280 magasins de V&B. Dans les cinq ans, nous souhaiterions ouvrir une distillerie.
Quels sont les spécificités de votre gin ?
Nous travaillons avec la Distillerie d’Isle de France, et prochainement à la distillerie Ergaster également. Le gin sera prochainement étiqueté sous la marque Bulles de ruche. Nous voulions faire de la distillation, et refaire le coup de l’hydromel, à savoir changer la recette, avec un twist au miel. Nous avons contacté nos clients (Paris Society, Hôtel des Grands Boulevards, BHV Marais…) pour sonder leur intérêt. Le cône de sapin, résineux, et le miel viennent tapisser la bouche et apporter une longueur en bouche. Il y a de l’onctuosité. Nous travaillons sur une deuxième recette.
Comment financez-vous ces ambitions ?
Sur l’entreprise, nous avons bouclé une levée de fonds de 1 million d’euros fin 2023, pour la moitié en dette et la moitié en equity, dont les Vignobles Parent (Pomerol). Ce sont des gens très traditionnels, et qui mettent un pied dans l’innovation, avec des montants significatifs. Mathieu Laine, à l’origine du Petit Ballon ; Jacques Ferté (Cherico) fait office d’investisseur et de conseil, etc. On passe de la phase « lancement » à la phase « volumes ». On entre en grandes surfaces et à l’export, prochainement. A l’export, au Canada déjà, aux Etats-Unis avec un distributeur. En France, Millet nous distribue en CHR. Par la suite, nous visons un développement à l’export et en grande distribution, avant le lancement d’un autre produit en 2025 dans l’univers des spiritueux. Nous travaillons aussi avec un institut italien pour disposer d’une bulle naturelle, à la manière des proseccos.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.