En attendant de retrouver Première Classe, le salon de l’accessoire de mode, et le nouvel événement consacré au design Matter and Shape, du 1er au 4 mars 2024 sous la houlette de WSN, un large aperçu des tendances mode (Who’s Next, Impact, Bijhorca, Salon international de la lingerie) était proposé fin janvier à Paris avec de nombreuses nouveautés. “Il n’y a pas une marque qui n’ait pas une initiative éco-responsable. Il y a aussi un retour du denim et des collections pour hommes. Sur l’accessoire, les bijoux sont très dynamiques”, précise Frédéric Maus, le directeur général de WSN Développement.
Beau Nuage
Le groupe Montagut, basé en Ardèche et spécialisé dans la maille, a intégré en 2022 la start-up Beau Nuage, jusqu’alors spécialisée dans les parapluies. Créée en 2016, celle-ci a pu se diversifier, depuis l’automne 2023, dans le textile avec une nouvelle collection technique, conçue en matières recyclées. “Le textile était une très belle opportunité. Nous avons de bons indices de respirabilité, d’étanchéité et d’isolation thermique”, souligne Aurélien Rinaldi, cofondateur et directeur général. Des polaires et des imperméables ont été lancés.
L’Asile
Créée en 2022 à Asnières (Hauts-de-Seine), la marque de vêtements L’Asile a imaginé, dans un style casual, des t-shirt unisexes. La collection “est basée sur l’analyse des émotions et du comportement humain”, des items relayés au moyen d’un QR Code apposé sur chaque pièce. L’amour, la rancœur et l’euphorie sont évoqués. Pour véhiculer ce message, les créateurs ont imaginé un personnage, Nelly, dont la mission consiste à “d’observer et d’analyser le raisonnement de l’Homme moderne et d’en tirer le maximum de conclusions possibles.” Les vêtements sont vendus en ligne.
La Virgule
Basés à Lille (Nord) et à Nantes (Loire-Atlantique), Nathan Douillard et Maxime Labat ont terminé avec succès une campagne de crowdfunding sur Ulule pour lancer La Virgule, une marque d’accessoires (sacs à dos, sacoches vélo, bagagerie…) conçus à partir de matière upcyclées. Ceintures de voitures, ailes de kitesurf, cordes d’escalade ou élastiques de modulation font partie de la panoplie de matières utilisées, en post-production ou en post-consommation. Pour disposer d’un gisement suffisant, les deux entrepreneurs travaillent également directement avec des marques, à l’instar de Patagonia, ce qui leur permet aussi d’homogéniser certains approvisionnements.
Le Béret français
Créée en 2012 à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) et labellisée Entreprise du patrimoine vivant depuis 2014, l’entreprise Le Béret français a développé une large gamme de bérets en laine mérinos, déjà teintée. “Nous avons de plus en plus de consommateurs français”, observe Benjamin Lepeltier, chef de produit. Progressivement, les ventes réalisées auprès de la cible féminine sont passées de 90% à 60%. Autre changement, l’introduction de gammes fantaisie, et d’une collection à partir de fils recyclés.
Les Bretelles de Léon
A Vénissieux (Rhône), Les Bretelles de Léon, en activité depuis 2008 et sous sa direction actuelle depuis 2012, lance une collection à base de cuirs végétaux pour continuer à remettre les bretelles au goût du jour. La fabrication est française. En 2023, des bandes à base de coton recyclé avaient été introduites dans la gamme, riche d’une centaine de modèles au total. “Il y a une demande constante sur le marché de la bretelle, et ponctuellement des effets de mode, comme cela a été le cas avec la série Peaky Blinders”, observe l’équipe de la marque. Des modèles enfant sont aussi disponibles.