Le restaurant Disco Burgers, en contrebas du quartier parisien de Pigalle, propose des burgers fermés, avec une carte courte et des recettes alliant originalité et saveurs traditionnelles.
Au plafond, il y a des boules à facette, qui égaient le tout petit local du restaurant. A table ou au comptoir, des burgers qui ressemblent à des soucoupes spatiales. Bienvenue chez Disco Burgers, ouvert en juillet 2023 dans le 9ème arrondissement de Paris : une échoppe qui se caractérise par ses burgers aux buns fermés. Un concept observé en Corée et décliné grâce à une machine dédiée et un moule sur-mesure, pour sceller, comme un gaufrier, les deux parties du pain, confectionné lui aussi à partir d’une recette spécifique, et d’allure moins toastée que traditionnellement.
Louis Réveilhac, issu d’études en hôtellerie et passé par plusieurs entreprises du secteur, avec un crochet par la livraison de plats à domicile (comme son associé), et Augustin Houette, qui a débuté sa carrière dans la finance d’entreprise, ont mûri leur concept entre l’été 2022 et l’été 2023, en écumant les festivals. Un démarrage en mode street food événementielle qui leur a permis d’affiner les recettes à la carte de Disco Burgers, dont le local est situé entre la place de Clichy et le Moulin Rouge, un quartier de bureaux où ils avaient leurs habitudes.
Ambiance régressive autour du burger traditionnel et des sticks de buns
Avec un sens du marketing bien senti – l’identité visuelle est déjà prête pour d’éventuelles déclinaisons – les deux entrepreneurs ont fait le choix d’une carte courte, autour de trois recettes : Bee cheese (viande de bœuf hachée, cheddar, tomate, pickles, oignon, sauce maison), Italo disco (straciatella, tomate, tomate confite, aubergine rôtie, courgette marinée, roquette, basilic) et un burger amené à être renouvelé selon la période (au poulet début décembre; ou avec de l’agneau effiloché, de la patate douce rôtie, de l’oignon confit, du concombre, des pickles d’oignon rouge et une crème lors du lancement). Les prix vont de 10 à 14 euros, avec des sides en supplément (de 5 à 7 euros pour un menu aussi composé d’une bière).
Le burger, fermé, est apte à la livraison à domicile ou à une consommation nomade, même s’il reste possible de se tâcher. Les ingrédients des burgers restent au chaud, assure l’équipe. Les ventes se font à 50% à emporter, et à 50% sur place. A la dégustation, le Bee cheese est très régressif, concentrant les attendus d’un burger avec un pain qui, résolument, facilite la mâche. On mange à la main, revenant à l’esprit originel du produit, loin de son embourgeoisement en restauration traditionnelle. Côté sides, on se laisse tenter par les sticks de bun toastés et frits, une solution anti-gaspi qui n’est pas sans rappeler l’esprit des churros, même si leur prix (4 euros) est un peu élevé.
Avant de repartir, le temps est venu d’avaler un cookie chocolat-café maison très moelleux, le seul dessert à la carte. « Le disco permet de créer un univers sympathique autour du burger”, décrit Louis Réveilhac. Mais il n’y a pas de dancefloor.
— 26 rue de Douai, 75009 Paris. Du mardi au dimanche.
Photo de couverture: Johanna Alam