A Paris, le bar à cocktails Dirty Dick a fêté son dixième anniversaire. Un nouveau menu a été lancé, avec de belles surprises.
Rue Frochot, dans le 9ème arrondissement de Paris, le Dirty Dick a fêté, en février dernier, ses dix ans. Ce bar à cocktails tiki, dans le giron du groupe Liquid Corp (bar Moonshiner, complexe Oxygen La Défense, pizzeria Louie Louie…), vient de faire évoluer son menu. Au programme : trois nouveaux cocktails tiki, et quatre autres nouveaux drinks (rubrique Rhum rhapsodies). « Nous souhaitions renouveler notre menu, et introduire des cocktails faiblement alcoolisés. Nous devons créer la demande low ABV ; trop de gens racontent qu’ils sont déjà rentrés bourrés du bar », explique Alexandre Sadio, bar manager. Le niveau d’intensité de chaque cocktail est toujours mentionné. La création de la nouvelle carte a nécessité huit mois de travail.
L’incontournable daiquiri figurait déjà parmi les classiques ; place à l’Applequiri (11 euros), un daiquiri « à la française », low ABV donc. Citron, sirop de cannelle maison, liqueur St-Germain, pommeau et calvados Christian Drouin, rhum Clairin ; fève tonka rapée et pommes en garnish. Au nez, le cocktail est assez léger, avec des notes de pommes. En bouche, il se révèle un peu moins acidulé, mais tout aussi amer qu’un daiquiri classique. Le cocktail est plus pâtissier en milieu de bouche. Le cocktail, qui peut se déguster à l’heure du dessert, « est réconfortant » grâce à ses arômes de pommes et de cannelle ; « le St-Germain contribue à l’arrondir, et le rhum haitien apporte un kick », illustre Alexandre Sadio.
Caramel et Monkey Shoulder parmi les surprises
Parmi les nouveaux cocktails tiki, les recommandations des bartenders se portent notamment sur le Coffee Pearl Diver (18 euros) : blend de rhums Ron Colon aged dark rum et coffee infused rum (Salvador) ; citron, orange, café moulu, mix caramel au beurre salé. Un drink à déguster avec précaution : « cela ne se sent pas au premier abord, mais le cocktail est très fort en réalité, avec 6,5cl de rhum », met en garde l’équipe du bar. La préparation caramel au beurre salé donne de la consistance au cocktail, soutenu par une solide quantité de glace pilée, et de l’onctuosité, avec une très belle longueur en bouche. Lors de la dégustation, le café n’intervient que par la suite, mais reste présent en fin de bouche, sans trop prendre l’avantage. Les agrumes sont très présents, mais avec le côté réconfortant du caramel. Une très belle perle de clear ice est ajoutée.
Quant au Spunky Monkey (18 euros), place à un cocktail à base de Chartreuse jaune, de Chartreuse verte, de whisky Monkey Shoulder et Smokey Monkey, de jus de citron vert, de mélasse de grenade travaillée avec le bitter Angostura, et d’un mélange d’épices caribéennes. D’emblée, le cocktail se révèle être très costaud, marqué par le whisky. Un très beau retour citronné est à relever en fin de bouche. La texture est douce. « J’aime bien le côté citronné qui arrive vers la fin, mais aussi la dimension corsée du cocktail. L’idée était de créer un cocktail à base de whisky qui ne s’écarte pas trop de nos recettes tiki, avec de l’acidité et en étant assez riche », expose Matteo Braguti, barman. D’autres nouveautés sont aussi présentes.
Le daiquiri à l’honneur
Mi-juillet, le distributeur Dugas a mis en avant son ron Santiago de Cuba à travers des cocktails proposés dans plusieurs bars. Parmi les créations, citons, au Dirty Dick, l’Hemingway Daiquiri, très élégant : ron Santiago de Cuba 8 ans, liqueur de marasquin, citron vert, jus de pamplemousse.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.