Utiliser des matériaux écologiques, profiter d’une résidence secondaire, effectuer des travaux: ça bouge dans l’immobilier! L’ouverture en fin de semaine du Salon national de l’Immobilier constitue l’occasion de passer en revue les nouvelles tendances et des bons conseils à propos de son logement, sachant que la France compte 17 millions de logements individuels (neufs ou anciens).
La mode de l’habitat écologique
Une maison verte dès ses fondations, c’est possible. Aujourd’hui, il est possible de respecter l’environnement en adoptant une approche basée sur le climat, le lieu et les matériaux: en étudiant les températures moyennes et en optant pour un habitat bien isolé orienté au sud pour récupérer la chaleur du soleil – et, mieux, en installant des panneaux solaires-la maison écologique prend forme et se veut accessible (pas plus de 10 à 15% au-dessus des prix du marché, ou bien elle ne se vend pas). Différentes techniques sont disponibles pour obtenir un habitat «écolo» bien isolé, parmi lesquelles l’ossature en bois et les murs de paille, rondins, ou panneaux préfabriqués avec isolation intégrée. L’énergie solaire est également très en vogue: en effet, passer à cette énergie permet de couvrir 40 à 60% de ses besoins en eau chaude en hiver et presque la totalité en été,selon les régions.
Chez soi, mettre sa maison au vert est aussi possible. Sur les murs, privilégier la peinture écologique est un acte citoyen, étant donné que ces peintures sont fabriquées à partir de matières premières minérales ou végétales, renouvelables et non-toxiques. Une maison bien conçue consomme dix fois moins d’énergie qu’une construction classique. La maison écologique, elle, va plus loin. Elle utilise des matériaux non toxiques, recyclables, renouvelables et locaux, évitant ainsi les dépenses d’énergie dues au transport. Elle minimise les besoins en énergie payante, en privilégiant notamment l’énergie solaire. En bref, elle tend à réduire tous les impacts de l’habitat sur l’environnement. Une maison écologique construite par une entreprise revient, à l’investissement, environ 15 % plus cher qu’une maison traditionnelle. De l’avis des adeptes, la dépense est rapidement amortie grâce aux économies d’énergie réalisées.
Il existe des crédits d’impôt pour les particuliers qui s’équipent en énergies renouvelables, de l’ordre de 50 % pour l’installation d’un chauffe-eau solaire par un installateur certifié. De plus, le tarif de rachat de l’électricité photovoltaïque (énergie solaire) produite par les particuliers va passer de 15 à 22,5 centimes d’euro du kWh. Par aillleurs, dès septembre 2006, toutes les habitations neuves devront être dotées d’un conduit à fumée, permettant le raccordement d’un foyer à bois.
Posséder une résidence secondaire
Aucun autre pays en Europe que la France ne concentre sur son territoire autant de résidences secondaires. 10% des ménages déclarent en posséder une, contre 4% en Belgique et 2% en Irlande. L’Insee a recensé trois millions d’habitations qui répondent au nom de « résidence secondaire ». Posséder une maison de ce type, rêve de bon nombre de Français, induit néanmoins différentes dépenses qui peuvent se révéler coûteuses. L’entretien du logement en fait partie. On ne peut pas compter sur l’aide d’un voisin à longueur d’année ! Vous avez alors la possibilité de passer par un professionnel assurant toute une palette de services : entretien des pelouses et des haies, approvisionnement en bois ou en fioul, ménage, entretien de la piscine… Suivant le contrat, votre intendant s’occupera essentiellement de mettre en état votre maison ou de la préparer avant votre arrivée, voire de prendre en charge toute la gestion, allant des menus travaux à la décoration de Noël. La nouveauté de la loi de finances pour 2006 consiste en un crédit d’impôt de 1 500 euros si vous déménagez à plus de 200 kilomètres pour reprendre une activité salariée.
Mais vous avez encore plus à gagner avec le régime de double résidence, si vous êtes contraint, pour des raisons professionnelles, d’habiter dans un lieu distinct du domicile habituel. Il s’agit de remplacer l’abattement de 10% par la déduction de toutes les dépenses supplémentaires liées à votre situation : loyers et frais annexes, frais de repas supplémentaires à condition de prouver que l’on est contraint de les prendre au restaurant le soir, frais de déplacement à raison d’un aller-retour par semaine, y compris par avion quand la durée du voyage le justifie.