Idée cadeau : à Paris, les whiskies Rozelieures sont au cœur de nouveaux ateliers dédiés à l’assemblage du célèbre spiritueux, dans les locaux de la micro-distillerie Baccae. On a testé pour vous.
A Paris, la micro-distillerie Baccae, qui vient de fêter son cinquième anniversaire, ne produit pas encore de whisky. Elle s’est équipé l’an dernier d’un alambic, qui lui permettra d’entrevoir un tel projet. Connue pour son absinthe et son apéritif, elle s’est développée grâce au gin, qu’elle produit sous sa marque, à façon pour des bars, mais qu’elle décline aussi sous forme d’ateliers à destination des particuliers.
Une activité qui est devenue l’un de ses piliers, grâce à un jeu d’assemblage de botaniques permettant, à l’issue des sessions, de repartir avec un échantillon personnalisé par groupe. Un sens de la pédagogie, aussi, qui ne pouvait que correspondre à l’équipe de Rozelieures. Établie en Lorraine, la ferme-distillerie Grallet-Dupic (300ha) propose cette gamme de whiskies régulièrement renouvelée, dont des parcellaires, et a internalisé le maltage. Deux approches des spiritueux qui se retrouvent dans une nouvelle série d’ateliers proposés à Paris, au sein des locaux de Baccae, selon un modèle déjà éprouvé, mais centré sur l’assemblage de whiskies afin de créer son propre blend (un mardi sur deux, 85 euros).
Un indispensable rappel des fondamentaux
“En France, on a tout pour faire du whisky, on compte même plus de 100 distilleries. Les Ecossais nous achètent des céréales. La France est aussi leader mondial du malt. On maîtrise aussi le brassage, et le savoir-faire des cognaçais en matière d’élevage nous est envié”, rappelle d’emblée Jonas Vallat, responsable marketing de Rozelieures, qui met son passé d’enseignant et de blogueur whisky à profit pour faire preuve de pédagogie au cours des deux heures.
“Les ppm (parts par million) nous permettent de mesurer l’intensité de la tourbe. A 40 ou 50 ppm, on est déjà sur des whiskies très tourbés. Des matières végétales mortes, dans des milieux saturés d’eau, donnent cette terre remplie de fibres, ajoutée lors du maltage. On sature le tunnel de fumée”, poursuit Jonas Vallat lors d’une introduction à la tourbe, Autre précaution prise par l’animateur de l’atelier, aborder la robe des produits. “La couleur ne dit rien d’un whisky. Cela dépend du fût. Il peut arriver que certaines marques ajoutent du caramel”, poursuit-il.
Différents whiskies à découvrir
Un propos introductif qui permet d’approfondir ses connaissances, avant de passer à l’étape de la dégustation. Le Cognac cask (40%) est un whisky doux, avec des notes de fruits cuits au nez. “C’est une bonne base d’assemblage, et un bon whisky d’apéritif.” Le Sherry cask (40%) tire ses arômes de fûts de vins de Xérès (sud de l’Espagne) – les amateurs de cocktails ne seront pas dépaysés. “Dans le style Rozelieures, on retrouve des whiskies qui englobent bien le palais”, précise Jonas Vallat. Son côté minéral est lié à la tourbe, avec laquelle il conviendra d’y aller “avec douceur”. Le Sauternes cask (40%) se révèle être assez mielleux au nez, plus fort en bouche. Des notes de bâtons de réglisse peuvent être décelées dans le Bourbon cask (46%), ainsi, au nez, de fruits confits. Épices, tourbe (qui apportent de la longueur en bouche) et notes fumées caractérisent le Sherry cask (46%).
Autant de descripteurs qui permettent, avant la tombée de la nuit, de réaliser son assemblage, avec du matériel de laboratoire. A défaut d’avoir joué aux apprentis chimistes, on aura davantage découvert les subtilités du whisky, et l’on pourra se plaire, chez soi, à déguster ou à faire partager le produit que l’on aura imaginé.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.