Tourisme : à Saint-Raphaël (Var), AMC Cape Grace se développe avec un programme de croisières en maxi-catamaran optimisé et des offres dédiées aux professionnels hors-saison.
A leur retour sur le port de Saint-Raphaël (Var), impossible de ne pas passer à côté des bateaux d’AMC Cape Grace, avec la belle ambiance qui caractérise les croisières de cette compagnie maritime spécialisée dans le transport de passagers en maxi-catamaran à voile. « La saison estivale a mis du temps à démarrer, et nous enregistrons finalement une progression de 15% de nos ventes en juillet 2022, par rapport à juillet 2021 », indique Maurin Coste, président, satisfait des résultats commerciaux obtenus au printemps auprès de la clientèle professionnelle. Opérant sur une saison qui s’étend de mai à octobre, l’entreprise équilibre ses ventes à parts égales avec les particuliers.
Créée en 2016, l’entreprise a racheté à l’origine un fonds de commerce, avec des bateaux datant d’une trentaine d’années, rapidement remplacés par deux catamarans neufs puis Iladora, en 2019, « qui a poussé le développement de la compagnie ». Un bateau long de 23 mètres, large de 10 mètres, d’une superficie de pont de 230 mètres carrés et d’une capacité, en navigation, d’environ 110 passagers, qui est mis en avant. Un quatrième catamaran est attendu pour 2023, tandis que Ninah II (23,50 mètres de long, 11,80 mètres de large) est à vendre. L’objectif est de renouveler la flotte tous les cinq ans environ, afin de limiter les frais d’entretien.
Un programme de croisières refondu
Des bateaux sur lesquels AMC Cape Grace organise différentes formules. Des agences événementielles prennent notamment contact avec la compagnie afin d’organiser, lors de semaines de séminaires, des croisières à la carte, avec des plages horaires flexibles et des prestations sur-mesure, jusqu’au feu d’artifice. Les bateaux peuvent se déplacer de Marseille (Bouches-du-Rhône) à Monaco. Les périodes mai-juin et septembre-octobre sont privilégiées. Côté réservations, la saison commerciale débute en janvier. Les événements de la Côte d’Azur peuvent être couverts, tandis que des tournages (films d’entreprise, séries…) peuvent se dérouler.
Auprès des particuliers, l’activité bat son plein en juillet-août. Plusieurs croisières sont organisées à un rythme quotidien – des offres de fin de semaine sont prévues hors-saison. La journée avec repas constitue le best-seller de la compagnie. Les îles de Lérins, dans la baie de Cannes (Alpes-Maritimes), ou les caps Camarat, Taillat et Lardier dans le golfe de Saint-Tropez (Var) peuvent être admirés à cette occasion, en plus d’une pause baignade (à l’aide de paddles), d’un buffet froid et d’une promenade vers les calanques de l’Esterel ou la baie de Pampelonne.
Le programme de croisières à destination du grand public a été refondu en 2021. « Nous avons réalisé un gros travail sur l’optimisation des créneaux des trois bateaux. Cela se joue à 5 minutes près, mais pour l’heure, nous n’avons pas eu de problème », se réjouit Maurin Coste. Au lieu de laisser des bateaux à quai, une formule d’apéritif en mer, sur des créneaux de 1h30, a été lancée à cette occasion. Un produit qui a immédiatement séduit les clients, même si d’autres croisières remportent davantage de succès cette année. Nouveauté 2022, une visite guidée matinale est aussi proposée, le long du littoral de Saint-Raphaël.
Un effectif amené à croître
Une vingtaine de personnes composent l’effectif de l’entreprise, un chiffre qui pourrait grimper l’an prochain avec l’arrivée du bateau supplémentaire et le lancement éventuel d’un deuxième bureau, dans le Var : « nous aurions pu prendre contact plus tôt avec les communes pour nous développer, et nous avons lancé cette démarche. » Les membres du personnel à bord sont titulaires de diplômes de la marine marchande. Le recrutement s’effectue en hiver, avec un noyau de marins récurrents d’une année sur l’autre. « C’est facile de recruter, moins de trouver les bons éléments », observe Maurin Coste.
AMC Cape Grace compte réaliser 2,4 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022, contre 1,5 million d’euros l’an passé. L’entreprise aspire à s’affranchir des plateformes pour capter le maximum de ventes en direct, notamment par l’intermédiaire de son site internet.