Accompagnée par PWP, la brasserie londonienne Beavertown réinvestit les bars, caves et magasins français, en commençant par Paris. Quatre références sont lancées en juin.
Après un premier essai par l’intermédiaire de DBI jusqu’en 2018, date à laquelle Heineken a effectué une prise de participation au capital de l’entreprise, Beavertown est de retour en France. Plusieurs distributeurs représenteront la brasserie britannique.
“Nous visons des bars où l’on prête une certaine attention à la bière, précise Tim Hillgarth, export manager. Beavertown voit vraiment une opportunité en France, parce que les consommateurs commencent vraiment à connaître les houblons américains. On voit de plus en plus de références dans les rayons français.” Un business developer, dont l’arrivée est prévue en juillet, a été recruté pour le marché français, grâce à l’accompagnement de l’agence PWP, spécialisée dans l’accompagnement marketing des acteurs des boissons.
Créée en 2011, Beavertown, basée à Londres (Royaume-Uni), a démarré par 950 litres de capacité. La brasserie de Tottenham Hale a été complétée en 2020 par la nouvelle usine d’Enfield, Beaverworld, qui permet de produire 500 000 hectolitres par an. L’entreprise a été fondée par Logan Plant, le fils de Robert Plant, chanteur du groupe Led Zeppelin. Ayant observé l’essor de la bière craft aux Etats-Unis, il a créé à Londres un restaurant qui était doté de sa brasserie, Duke’s Brew & Que. L’un des serveurs du restaurant, Nick Dwyer, a assuré le design des bières et occupe aujourd’hui la fonction de directeur créatif. 120 000 hectolitres ont été brassés en 2019, avant la crise. 21 bières sont brassées par an, dont 6 dans la gamme permanente.
Quatre bières lancées en juin
Deux ans après la création de Beavertown, initialement située à De Beauvoir Town (d’où son nom, écrit différemment), choix a été fait de se concentrer sur les canettes et sur les fûts.
En France, où les deux conditionnements seront présents, la brasserie arrive avec quatre références, la Neck Oil (4,3%), une session IPA; la Gamma Ray (5,4%), une american pale ale; ainsi que la Bloody ‘Ell (5,5%) et la Lupuloid (6,7%), deux IPA. “En France, nous attendons de meilleurs résultats de la Gamma Ray, plus adaptée au palais français. Les Anglais aiment boire beaucoup, mais peu alcoolisé”, explique Tim Hillgarth, qui supervise depuis deux ans les développements internationaux (une vingtaine de pays aujourd’hui).
Au Royaume-Uni, les ventes de Beawertown sont effectuées à hauteur de 80% dans le circuit cafés-hôtels-restaurants, essentiellement en fûts. En France, “nous avons une stratégie d’implantation à Paris et dans d’autres villes progressivement dans le courant de l’année”, poursuit le manager.