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En France, Maker’s Mark veut conquérir plus de barmans

4 min de lecture
Benjamin Flavigny, brand ambassador - Maker's Mark - Whisky - Bourbon

“Avec les barmans, durant la période de fermeture, nous préparons la rentrée. Il est important de les accompagner actuellement”, souligne Benjamin Flavigny, brand ambassador de Maker’s Mark. Le premier dédié à la marque en France. “Grand amateur de bourbon, de rhum et de cocktails”, il a travaillé en recherche et développement chez Dassault Aviation avant de débuter dans le bar il y a dix ans en Australie, puis successivement chez John Viande et John Circus, des bars-restaurants du 10ème arrondissement de Paris. Après divers postes en événementiel, il accompagne désormais la célèbre marque de bourbon. “Maker’s Mark est différent”, souligne-t-il. Il nous présente les deux produits disponibles en France (Campari France Distribution).

Quelles sont les spécificités d’un bourbon ?

Pour un bourbon, il faut être fait et vieilli sur le territoire américain, avoir au minimum 51% de maïs américain, et élevé en fût de chêne américain  toasté à l’intérieur et neuf. Les anciens fûts partent chez Bowmore, Laphroaig… Traditionnellement dans la plupart des bourbons, où le pourcentrage de maïs se situe aux alentour de 70%, ce qui est le cas chez Maker’s Mark, il y a aussi du seigle qui donne un côté épicé et sec. Chez nous depuis 1953, date à laquelle Bill Samuels Sr à mis au point la recette (on parlera de mashbill) nous utilisons du blé rouge d’hiver (16%) à la place du seigle pour avoir un côté plus rond et agréable, et nous sommes les seuls à utiliser ce type de blé particulier. On complète avec 14% d’orge maltée, qui libère la bonne quantité de sucre permettant de réagir avec les enzymes de la levure et créer de l’alcool.

Comment se distinguent les deux références disponibles sur le marché ?

Chez Maker’s Mark, le mashbill est le même pour toutes nos références. Après fermentation avec une levure qui appartient à la famille Samuels depuis 6 générations deux distillations sont réalisées, dans un alambic à colonne en cuivre à 16 plateaux puis un alambic charentais tout en cuivre aussi. A la sortie de la deuxième distillation, on obtient un « white dog’ à 65° que l’on va réduire à 55 degrés pour avant la mise en fûts. Maker’s Mark classique (45%) est vieilli entre cinq et huit ans, c’est un panel de dégustateurs composé de 45 personnes de la distillerie qui détermine si le jus est prêt à être mis en bouteille. Pour Maker’s Mark 46 (47%), on ajoute des douelles de chêne français dans le tonneau pendant neuf semaines supplémentaires (c’est le profil numéro 46 de la douelle que l’on utilise qui donne son nom à ce Maker’s). Maker’s Mark classique est disponible en grande distribution et chez les cavistes, et Maker’s Mark 46 chez Nicolas et certains cavistes. Et on les retrouve bien sûr dans de nombreux bars à cocktails.

Quelles sont leurs notes de dégustation ?

Sur Maker’s Mark classique, on sent l’équilibre et la rondeur naturelle. En entrée de bouche, il est très doux, sans agressivité. Quant à Maker’s 46, créé par Bill Samuels Junior en 2010, son attaque est plus intense, les notes boisées s’expriment petit-à-petit en bouche, l’utilisation de chêne français pour le second vieillissement lui confère un finish plus long et plus marqué. C’était l’idée que Bill Samuels Jr avait en tête lorsqu’il a décidé de créer une version de Maker’s Mark a son image.

Quels usages préconisez-vous dans le monde du bar ?

Aux Etats-Unis, quand la famille Samuels, dans les années 1950, a créé Maker’s Mark, le bourbon était un alcool peu qualitatif. Bill Sr s’est donc attaché à créer une recette de bourbon qu’il aurait plaisir à partager avec ses amis. C’est en étant attentif au moindre détail, en pratiquant la rotation des fûts dans nos chais et en distillant à bas degré,  que la famille Samuels a réussi à créer un bourbon iconique : la catégorie Bourbon Premium était née. Aux Etats-Unis si vous rentrez dans un bar et que vous commandez un Old Fashioned, vous avez neuf chances sur dix que le barman utilise du Maker’s sans même vous poser la question. En France, Maker’s Mark est moins connu, et plus utilisé en cocktail premium ou en dégustation. Avec l’arrivée de Maker’s 46 il y a six ans en France, nous proposons un produit encore plus quali, les amateurs prendront plaisir à le déguster sec ou sur glace. Personnellement, j’adore utiliser Maker’s en Boulevardier, et Maker’s 46 sec avec des amis après un bon repas.

Comment représentez-vous la marque malgré la fermeture des bars ?

Je m’occupe beaucoup du réseau de nos cavistes partenaires, je me présente à eux, je prends le temps de discuter avec eux, je leur apporte mon expertise et mon soutien. On a privilégié la distribution de 46 chez Nicolas, et c’est important de bien savoir l’expliquer. Il est rare de ne pas utiliser de seigle, de pratiquer la rotation de fûts pendant le vieilissement : j’aime expliquer pourquoi Maker’s Mark est différent, parler de nos singularités. Pour Noël, j’ai envoyé cinquante Christmas Box en France pour prendre contact avec les bartender que je n’ai pas pu rencontrer en personne,   j’ai lancé un défi à quatre barmen autour des piliers de Maker’s Mark, j’essaie d’être actif sur les réseaux sociaux et de leur apporter tout le soutien dont ils peuvent avoir besoin… Je profite de cette période pour préparer la rentrée, je vais organiser des ateliers que certains connaissent déjà (« The Maker’s »), je prépare des guest bartending dans quelques établissements. Je sais que certains bars attendent déjà ma visite, je pense aux copains à Bordeaux et à Toulouse, et très prochainement la Côte d’Azur.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
Photo: @stephane_pixelguide

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Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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