Fruttini by MO produit des fruits givrés vendus dans ses boutiques parisiennes et en ligne. Une approche similaire à la pâtisserie qui plaît à ses clients.
Fruttini by MO ne craint pas de coup de chaud. Une deuxième boutique a ouvert ses portes en décembre 2020 rue des Martyrs, dans une rue très commerçante du 9ème arrondissement de Paris, deux ans après une première implantation rue Saint-Placide (6ème arrondissement) avec un succès immédiat. Le concept : repenser les fruits givrés en travaillant des sorbets onctueux, avec de généreuses quantités pour pouvoir les partager, en misant sur un sourcing exigeant et un travail minutieux (de sept à huit manipulations pour chaque fruit). Le lieu est pour sa part conçu comme un boudoir, avec un salon de thé (en exploitation normale) et un grand comptoir en marbre.
Le chiffre d’affaires a progressé de 40% entre 2019 et 2020, avant le lancement de la deuxième boutique et en dépit de l’absence de touristes et du service en salle. Parmi les produits phares figure le yuzu, malgré son prix élevé (de 18 à 20 euros la pièce, ou 60 euros au kg). L’avocat rencontre aussi un franc succès, avec un sorbet à la texture plus ferme et un produit qui se prête aussi bien à une dégustation en dessert qu’en entrée. Après être lavés, les fruits sont évidés de leur pulpe afin de réaliser le sorbet, puis les fruits sont de nouveau remplis. Face au succès, la production, jusqu’alors réalisée dans l’arrière-boutique, a été délocalisée en août dernier dans un laboratoire situé porte de Saint-Ouen, qui commence à être à l’étroit.
Litchi (4 euros la pièce), noix, châtaignes, dattes (4,50 euros), mandarines, fleurs de cactus, figues (8 euros), kiwis, oranges, oranges sanguines, bananes (9 euros), pommes, poires, kakis (10 euros), ananas (38 euros) figurent parmi la cinquantaine de références proposées. L’équipe sélectionne ses fruits directement à Rungis ou par l’intermédiaire d’un agrumiste. Un souci de la qualité qui a convaincu de beaux établissements (hôtels, épiceries fines…) de revendre les créations de Fruttini by MO. Le transport s’effectue au moyen de camions à température négative – la livraison a bien fonctionné durant les deux confinements.
Une possible ouverture à la franchise
“Nous sommes très heureuses. J’étais avocate et mon associée est issue de l’univers de la mode. Nous avons été sollicitées à de nombreuses reprises pour des développements à l’international”, confie Olivia Berdah, cofondatrice avec Marie-Laure Pollet. Parmi les développements possibles figure une ouverture à la franchise, notamment dans le sud de la France. Fruttini by MO prévoit de conserver la production, “la clef du concept”. La création d’une troisième boutique parisienne est aussi envisagée. En attendant, les produits peuvent être expédiés partout en France métropolitaine.
Pour attirer de nouveaux clients, l’entreprise s’appuie notamment sur Instagram, l’un de ses principaux leviers de recrutement.