La crise n’a pas épargné les professionnels des services à domicile. Esthéticiens, masseurs ou coiffeurs n’ont pu exercer leur métier chez les particuliers durant le deuxième confinement, par mesure d’équité avec les commerçants fixes – une mesure aussi appliquée dans d’autres secteurs dont les produits étaient commercialisés dans la grande distribution. Que ce soit dans le Nord, en Gironde ou dans les Bouches-du-Rhône, les départements où la demande est actuellement la plus forte sur la plateforme spécialisée Pepsdom, les commandes ont repris aussitôt la possibilité de reprendre offerte. Le couvre-feu avancé dans certains départements complique néanmoins l’activité.
A Cherbourg-en-Cotentin (Manche), une esthéticienne a créé son propre salon de beauté… chez elle, en reconvertissant une pièce de son domicile. Un moyen de démarrer avec des fonds réduits. A Saint-Avé (Morbihan), une autre esthéticienne s’est lancée à son compte après quinze ans de salariat. Le point commun de ces histoires : l’envie d’indépendance. Les soins de beauté à domicile ayant la cote, nombreuses sont les personnes formées à souhaiter voler de leurs propres ailes. Grâce aux plateformes Web et aux services d’intermédiation, elles peuvent se constituer plus facilement une clientèle, en plus des habitués qui fréquentaient jusqu’alors un salon de coiffure ou un institut de beauté.
“Vous contribuez à lutter contre la précarité du travail au noir, en permettant à des professionnels de développer sereinement leur activité”, explique ainsi la start-up WeCasa, l’un des poids lourds du secteur, dont les tarifs des prestations de ménage sont notamment restés inchangés durant le deuxième confinement. Au-delà de la beauté, la dimension d’accompagnement de personnes fragiles ou isolées figure parmi les points forts de ces activités.