Zone de livraison prochainement élargie, concept de menus entièrement repensé, offres destinées aux télétravailleurs : la start-up Nestor s’adapte aux nouvelles tendances du déjeuner.
Du nouveau chez Nestor. Créée en 2015, la start-up spécialisée dans la livraison à l’heure du déjeuner de repas préparés le matin même avec des produits frais et de saison, à Paris et en petite couronne, dans ses propres cuisines, a fait évoluer son offre à l’automne dernier. Le principe d’un menu unique reste intangible. En revanche, plus de diversité est apportée. “Désormais, il ne reviendra plus toutes les cinq à six semaines. Nous permettons à nos clients de voyager chaque jour, avec des pays, des cultures, au rythme des saisons. Nous nous inspirons des recettes des chefs avant de les adapter aux contraintes en termes d’approvisionnements”, se réjouit Sixte de Vauplane, cofondateur et CEO.
Chaque semaine, un chef cuisinier est désormais invité à coconcevoir une semaine de menus déjeuner, autour de cinq plats et cinq desserts. Les équipes de Nestor s’inspirent des recettes des chefs avant de les adapter aux contraintes en termes d’approvisionnements. Des tests de plats et de desserts, validés dans des conditions de livraison, sont effectués. Environ trois semaines de travail sont requises pour la conception d’une semaine de plats. Les plats, qui restent variés d’un jour sur l’autre dans la semaine, seront élaborés à l’aide d’ingrédients “plus qualitatifs”.
Cette nouvelle formule, qui a nécessité six mois de travail adopte aussi un positionnement-prix renouvelé : le prix du menu livré est passé de 11,90 euros pour un trio entrée-plat-dessert à 10,50 euros le duo plat-dessert. Nestor acte ainsi une demande des consommateurs pour des déjeuners plus rapides. Une tendance que l’entreprise avait déjà constaté lors de sa courte expérience à Bruxelles (Belgique), au printemps 2019 : “nous nous sommes confrontés aux différences culinaires. Il n’y a pas les mêmes types de plats, l’entrée est inexistante… Il y a eu aussi un vrai apprentissage sur la façon de dupliquer le modèle pendant quatre mois”, décrit Sixte de Vauplane.
Des menus plus facilement livrés en Ile-de-France
Nestor, qui compte une cinquantaine de personnes, a auparavant dû affronter le premier confinement et l’essor du télétravail, une pratique adoptée par un grand nombre de ses clients. “Les premières semaines ont été assez rudes, puis le home office a permis de relever la tête fin mai, début juin. Lors du déconfinement, nous avons travaillé sur les offres de télétravail et de substitution à la restauration d’entreprise. Aujourd’hui, Nestor répond aussi bien aux demandes de bureau et à domicile”, indique Sixte de Vauplane.
Pour les entreprises n’ayant pas d’offre de restauration sur place, un système de restauration intégré, Le comptoir Nestor, a été lancé en janvier 2020. “Il est très demandé depuis le printemps par des sociétés souhaitant avoir de la flexibilité et apporter de la portabilité en télétravail”. Un corner est installé dans les locaux de l’entreprise, avec la tarification et la subvention prévus. Les plats sont déposés vers 11 heures. Un animateur accueille les convives et leur distribue les repas.
La portabilité des repas est assurée sur Paris et une partie de la petite couronne. “Cela a beaucoup augmenté avec le confinement, mais on se rend compte que le télétravail devrait s’établir entre un et deux jours par semaine à terme”, estime Sixte de Vauplane. Hors de Paris ou des communes adjacentes, nombreux sont les clients de Nestor à avoir souhaité bénéficier du service depuis leur domicile. La start-up s’apprête à passer de quatre cuisines dans une zone géographique donnée à un réseau de laboratoires destinés à tripler la zone de livraison.
La livraison en question
Récemment, Nestor a dû faire face à des questionnements sur la rémunération de ses livreurs. “Nous travaillons avec des entreprises de livraison qui ont leurs propres coursiers, ou via des indépendants. Il y a une vraie demande sur les conditions de livraisons de la part de nos clients. Nous voulons avoir une tarification ‘juste’ , à 15,80 euros de l’heure en moyenne, avec un modèle de cuisines centrales, une simplification des menus et une intelligence artificielle qui permet de prévoir les commandes en amont”, commente Sixte de Vauplane.