Des nouveautés à la distillerie des Menhirs. Pour la fin d’année, la PME de Plomelin (Finistère), créée en 1986, lance deux whiskies, en indication géographique protégée Whisky de Bretagne. Eddu Silver (43%) est vieilli cinq ans en fûts de chêne français ayant contenu du cognac. Eddu Silver Brocéliande (43%), lui, est vieilli cinq ans en fût de chêne français du Limousin, avant d’achever sa maturation en fût de chêne neuf de la forêt de Brocéliande. Un moyen d’asseoir le développement d’Eddu, le premier whisky de blé noir au monde, lancé pour la première fois en 1999. Loig Le Lay, directeur commercial et export, nous en dit plus.
Comment avez-vous fait évoluer la gamme ces dernières années ?
La gamme Eddu 100 % blé noir a été lancée par mon père en 2002 avec Eddu Silver, Eddu Gold en 2007 ensuite Eddu Silver Brocéliande en 2013. Il y a eu aussi Ed Gwenn en 2016, un whisky exotique ! Nous avons lancé de nouveaux flacons fin septembre cette année.
Quels sont les apports du blé noir et comment avez-vous fait connaître les spécificités d’Eddu en près de vingt ans ?
Pas de gluten et pauvre en amidon, pas de traitement contrairement à l’orge, variété harpe, non OGM, le blé noir donne des parfums en sortie d’alambic. La salle de distillation est embaumée lors de la bonne chauffe. Eddu est la seule marque au monde à faire un whisky 100% blé noir (blé noir breton). Pendant très longtemps, nous étions victime de notre succès et le produit se vendait tout seul. Il y a une dizaine d’années, la concurrence française est arrivée. L’émulation a du bon ! Cela nous a permis de nous recentrer sur qui nous sommes (nos valeurs, notre indépendance, notre entreprise familiale).
De quelle manière renouvelez-vous les collaborations et votre parc de fûts pour diversifier les types de vieillissements ?
Nous travaillons au coup de cœur et par curiosité. Nous avons une nouvelle cave depuis 2018, donc beaucoup de place pour se faire plaisir et tester de nouvelles choses en vieillissement et maturation. Nous travaillons avec des vignerons amis, des partenaires qui partagent nos valeurs. Je pense notamment au partenariat que nous avions mis en place avec la distillerie galloise Penderyn dans le cadre d’un mécénat autour de la statue galloise à la vallée des Saints (Saint Dewi). Tous les quatre ans environ, nous mettons en place une collaboration avec un parrain breton dans le cadre de la gamme Eddu Collection.
Comment adressez-vous le circuit CHR et la cible des bartenders ?
La demande sur les cocktails ne cesse d’augmenter. Nous suivons de près cette tendance. Nous avons très fortement misé sur le réseau cavistes. Depuis, nous commençons à travailler sur la mixologie. Notre première étape a été d’embaucher une brand ambassador, Guillemette de Raymond. Elle a pour mission de développer les relations avec les plus grands à cocktails de Paris, mais aussi en province. On a, par exemple, un whisky sour à l’accent breton à la carte du 19:33, un des plus beaux bars à cocktails de Nantes.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.