Pour la reprise, le Hard Rock Cafe Nice multiplie les efforts : gamme de produits dérivés renforcée, mesures sanitaires strictes et offres promotionnelles.
Sur la promenade des Anglais, le port du masque est obligatoire… et bien respecté à l’intérieur du Hard Rock Cafe. A Nice (Alpes-Maritimes), l’établissement a rouvert ses portes par phases. Le 11 mai, la boutique et la cuisine ont repris du service, en click & collect puis en livraison, une nouveauté : “le groupe nous a complètement soutenu en nous aidant à nous équiper en contenants adaptés, il s’agissait d’une première pour nous”, indique Anthony Matteuzzi, directeur marketing et commercial. Deliveroo assure les opérations. Comme à Paris, la carte a été réduite d’environ 25%.
“Les conditions drastiques rassurent nos clients”, poursuit Anthony Matteuzzi en présentant la nouvelle séquence d’accueil mise en place : entrée par un couloir dédié, prise de température, plexiglas sur les comptoirs, paiement sans contact – les terminaux ont dû être remplacés. La terrasse de 60 places a pris ses aises sur la promenade des Anglais et dans la rue adjacente. La salle dispose de tables séparées de 1,50 à 2 mètres.
Des aménagements réalisés à l’issue des travaux de rénovation, terminés avant le confinement : des banquettes bleues dans le restaurant, désormais regroupé à l’étage; des stores rouges qui rappellent la couleur iconique de l’enseigne, un nouveau photocall et surtout une boutique agrandie. Un moyen d’attirer davantage de clients exclusivement pour cette activité, avec une collection enfant développée, et des éditions limitées (actuellement, United We Rock, dont 15% des bénéfices seront reversés à une association de lutte contre le coronavirus). Des offres promotionnelles accompagnent la réouverture.
Une clientèle plus locale
Cette reprise s’effectue en limitant la casse, se satisfait le manager : “la clientèle française a répondu beaucoup plus présent qu’à l’accoutumée; et nous bénéficions des marchés de proximité : Italie, Allemagne, Suisse, Autriche, Belgique.” En juillet, le taux moyen d’occupation des hôtels sur la Côte d’Azur s’est élevé à 56%, contre 90% habituellement. Le tourisme familial et les locations entre particuliers ont connu un bel essor.
“On s’attend à ne miser sur les actifs qu’en septembre”, poursuit Anthony Matteuzzi. Les dispositifs de chômage partiel et de télétravail ont affaibli la fréquentation au déjeuner; mais les familles sont revenues en nombre. Des réductions sont disponibles par l’intermédiaire des comités d’entreprise.
Le départ du Tour de France, fin août, contrastera avec l’annulation de grands événements (le lancement du Rallye des Gazelles, l’Ironman…) L’impact de la perte des groupes (limités à dix personnes) et de la clientèle d’affaires se limite pour l’heure à 5%. Une partie des 53 employés du restaurant sont toujours au chômage partiel. L’établissement n’attend qu’une reprise complète, pour faire valoir toutes ses nouveautés.