Le jus de raisin sert aussi à proposer un sucre liquide ! Bourgoin Cognac lance Hexose, nouvelle déclinaison de l’ugni blanc.
Il y a un an, Frédéric Bourgoin lançait un verjus à base de raisins verts. Aujourd’hui, le fondateur de Bourgoin Cognac (20 000 bouteilles par an), installé à Saint-Saturnin (Charente) lance Hexose, un sirop de sucre obtenu à la partir de la déshydratation du jus de raisin. Le jus de raisin ugni-blanc charentais est riche d’environ 170g de sucre par litre.
« On cuit le jus de raisin à feu nu et on fait en sorte que l’eau s’évapore. On ne conserve que le sucre. Ce résidu est cuit pour le déshydrater et filtré pour en enlever la couleur. 65 Brix, c’est le même taux de sucre que dans le sirop de sucre de canne », explique Frédéric Bourgoin, qui élabore ce nouveau sirop à partir d’ugni blanc.
Pour produire un volume d’Hexose, cinq volumes de jus de raisin sont utilisés. « Les chefs et les barmans ne sont pas habitués à ce produit, mais l’essayer, c’est l’adopter, poursuit Frédéric Bourgoin. La dilution est assez facile dans un élément chaud. » Chez Neso 2, un nouveau bar à cocktails parisien, le chef barman Guillaume Sanchez le proposera en tant que sucre liquide dans un tea time. Sour, daiquiri, mint julep… les possibilités de cocktails sont multiples.
Une gamme enrichie
« Plutôt que de faire venir des sirops de canne lointains, on peut utiliser des produits charentais », appuie Frédéric Bourgoin, qui reconnaît toutefois que le produit ne pourra, dans l’immédiat, être rentable. L’objectif premier est de renforcer la gamme autour du raisin auprès de ses clients de l’hôtellerie-restauration et des bars à cocktails. Les barmans pourront décliner leurs cocktails avec Bourgoin Hexose. « J’ai les coûts de la fabrication d’un cognac, mais sans le même prix de vente », observe le vigneron.
« Le domaine explore les différentes facettes de la valorisation « non-alcool » du cépage ugni blanc », poursuit Frédéric Bourgoin. Son sucre végétal enrichit l’offre (cognac, verjus, pineau, eau-de-vie de raisin) de la PME, qui ne demande qu’à grandir.