Si les réseaux sociaux peinent à s’imposer dans les firmes, les outils de gestion de projet rencontrent en revanche plus de succès.
12Sprints, la nouvelle plateforme de gestion de projet ou, selon les mots de son éditeur, de « business intelligence », suscite l’intérêt des spécialistes de l’information depuis son lancement en version test, début décembre. Développé par l’éditeur allemand de progiciels SAP, ce nouvel outil exploite les possibilités offertes par internet et les relie à des attentes plus classiques en matière de travail collaboratif.
« On rassemble les personnes concernées par un dossier, on leur présente les données correspondantes et l’on choisit les actions à mener avec l’aide d’outils interactifs intégrés », est-il expliqué sur le site, l’objectif étant de développer une nouvelle forme d’organisation, au sein de laquelle l’échange physique découle des échanges numériques. Cette mutation dans les pratiques des entreprises, au sein de laquelle l’ensemble des actions conduisant à la prise de décisions s’effectue en ligne, en agrégeant des ressources dispersées géographiquement, se concrétise par ce type de solutions.
Google Wave a également impulsé la tendance dans le grand public : le Net a révolutionné la façon de communiquer, les entreprises pouvant s’engouffrer dans cette brèche pour adapter leur fonctionnement à ce nouveau moyen. L’e-mail constitue sans doute l’outil électronique dont la diffusion a connu la plus rapide et la plus large expansion depuis une dizaine d’années ! Les réseaux sociaux peinent pour leur part à s’imposer comme la nouvelle brique de la révolution numérique des firmes.
La confidentialité en question
« Comparé à l’e-mail, utilisé comme outil de travail par 70 à 80% des salariés, un réseau social est, au mieux, utilisé au maximum par 50% des salariés », témoignait récemment dans L’Usine nouvelle Jacques Bughin, du cabinet d’études McKinsey. Twitter, Facebook et consorts présentent l’avantage de permettre une nouvelle forme de conversation avec l’extérieur, plus directe et participative, mais se révèlent profondément inadaptés à la pratique de la communication interne. En cause : leur caractère public et le niveau de confidentialité des données. Difficile de disséminer des informations confidentielles sur la Toile, qui plus est sur un espace à la limite de la sphère personnelle !
Les blogs semblent plus adaptés, pouvant être accessibles à l’intérieur de l’entreprise ou par le biais d’identifiants. De nombreuses entreprises les utilisent aujourd’hui pour faire partager la vie d’un service, un projet impliquant l’ensemble des équipes ou en termes de ressources humaines. Les applications composites, également appelées mash-up, agrégeant du contenu émanant de plusieurs services Web ou des données, semblent également rencontrer un succès grandissant. A l’heure de l’explosion des solutions numériques, quoi de mieux que de les regrouper pour mieux les appréhender ?