A Marseille (Bouches-du-Rhône), Maxime Feffer développe depuis trois ans une gamme de rhums arrangés, Les Canailles. L’offre a évolué en février dernier.
Pourquoi avez-vous souhaité lancer votre gamme de rhums arrangés ?
Le rhum arrangé est un produit très intéressant à travailler et à consommer. D’abord à travailler car l’assemblage du rhum, du sucre, des fruits et des épices permettent de jouer sur une multitude de goûts. Tout le monde à son propre palais et perçoit les arômes à sa manière ce qui nécessite de trouver des goûts qui plaisent évidemment mais aussi des goûts qui me plaisent et autour desquels je vais pouvoir faire plaisir à une certaine clientèle. Mes rhums arrangés sont souvent ressentis comme des rhums arrangés peu sucrés. Enfin, à consommer les rhums arrangés sont, pour moi, synonymes de soirées de bonne ambiance. C’est très agréable de pouvoir en faire son métier !
Comment êtes-vous passé de l’hôtellerie à la création d’entreprise dans un secteur différent ?
Un secteur pas si différent, j’ai fait l’école hôtelière d’Avignon puis un master en gestion hôtelière à Montpellier, ce qui m’a permis de passer par tous les postes du bar, de la restauration et de l’hôtellerie. Mais, effectivement, la création d’entreprise est un métier à part entière. J’ai commencé par créer en 2016 une centaine de recettes de rhums arrangés pour finalement en commercialiser qu’une dizaine fin 2017, cette avance m’a permis de me libérer du temps pour la création de l’entreprise avec tout les challenges que cela implique. Heureusement je suis bien entouré, je n’y serais pas arrivé tout seul.
Quels sont les points forts de la gamme ?
Le point fort s’il ne fallait en citer qu’un est de vouloir valoriser le terroir provençal. Je m’attache donc à sourcer en local les fruits frais avec lesquels je travaille dès que cela est possible, avec toujours en commercialisation la moitié de la gamme avec des fruits cultivés en Provence et l’autre moitié avec des fruits exotiques. En ce moment, le rhum le moins sucré de la gamme est le citron vert – gingembre, il est dosé à 60 grammes de sucre par litre, ça ne plait pas à tout le monde mais ça permet aux clients d’avoir le choix avec tout ce qu’il y a de disponible en ce moment sur le marché des spiritueux.
Comment souhaitez-vous vous développer ?
Pour 2019 l’idée est de continuer les foires gourmandes ainsi que de développer tranquillement le réseau des cavistes et des épiceries fines. Ce n’est pas une course à la production et à la vente, j’apprends le métier au fur et à mesure. On est beaucoup évidemment à rêver d’une réussite comme l’a vécu Les Rhums de Ced’ (rachetés par Dugas, NDLR), mais ce n’est pas un sprint et prendre le temps d’apprécier ce qui nous entoure est primordial pour grandir sereinement.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.