Les rhums Trois Rivières s’enrichissent de quatre références dédiées aux bartenders. Un moyen de s’imposer en CHR et de miser sur la créativité de la scène cocktail.
Premiumiser Trois Rivières, conforter le positionnement international de la marque (qui vient d’arriver aux Etats-Unis et au Canada) et devenir la référence du rhum agricole dans les bars, tels sont les trois objectifs assignés aux Editions du bar, une gamme de quatre rhums destinés aux barmen, disponibles depuis un mois chez William Grant & Sons France. La marque, rachetée par le groupe Chevrillon en 2013 et intégrée au groupe Bellonie et Bourdillon Successeurs (BBS), « était une belle endormie », concède son chef de marque, Benoît Tarnowski.
Pour la relancer, cap a donc été mis sur la pédagogie autour des spécificités du rhum agricole et des rhums vieux : « nos rhums, très végétaux et portés sur l’épice, doivent se rapprocher des grands whiskies », estime Benoît Tarnowski. La visibilité offerte par les bars et la créativité de la scène cocktail constituent le nouvel étage de la fusée. Un brand ambassador, Chris Briand, a été recruté, et un concours de barmen, Rhumbellion, mis en place – la prochaine édition se déroulera en septembre. Plusieurs barmen parisiens ont, aussi, été sensibilisés aux nouvelles références.
Quatre rhums aux profils très différents
Au menu des quatre produits : 55 Origines (55%) subit une réduction alcoolique très lente « pour conserver ses arômes et son côté fruité. » Une bouche puissante, riche en épices, et un rhum gras. DoubleWood (43%) est également un rhum blanc agricole, issu pour sa part d’une double maturation en grand foudre américain puis en petits fûts français : « un rhum très structuré », porté sur le café et le cacao.
Cannes Brulées (43%) a, lui, atteint en un mois les résultats commerciaux fixés pour l’année. Les cannes sont brulées sur pieds, à mi-hauteur, sur une parcelle, avant d’être broyées, distillées et fermentées. La canne roseau permet « une propagation lente mais sûre des flammes ». La réduction s’effectue avec de l’eau et de la bagasse bouillie. En bouche, un rhum qui s’intensifie très rapidement. Quant à Vieux de l’océan (54%), il s’agit d’un rhum overproof.
Des cocktails originaux
C’est donc dans le cadre d’un élégant loft événementiel qu’ont été présentées les Editions du bar, accompagnés de pointures de la scène cocktail. Avec le 55 Origines, Thomas Girard s’est appuyé sur un umeshu afin de jouer sur la prune, sans oublier du citron vert et de l’eau de coco. Nicolas Cruz, du Botanero, a souhaité, au moyen du rhum Vieux de l’océan, « travailler le rhum agricole dans un cocktail classique, l’Americano, et le replacer dans une utilisation urbaine. »
Du jus d’ananas, du jus de citron, du sirop de cannelle et de l’Angostura accompagnent, pour Céline Lopes (Tiger), le rhum Cannes brûlées. Pour Nicolas Goradesky (Bisou), du Pedro Ximenes et du Dolin blanc (un vermouth) se marient à un apéritif, la Noix de Saint-Jean, avec trois gouttes d’huile de sésame pour sublimer le rhum Double Wood, servi dans une coupe à cocktail après un passage au verre à mélange. Autant d’idées de recettes à ne pas manquer.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
Photo de couverture: Ronan Le May