La multiplication des normes et des lois en faveur de l’environnement peut constituer un motif légitime pour inciter les industriels à revoir leurs méthodes de production.
Le durcissement de la réglementation en matière environnementale contraint les industriels à adapter leurs process de production, mais également à anticiper les évolutions législatives en recherchant les solutions les plus vertes pour tout projet d’achats ou de production. Mises devant le fait accompli, les entreprises ne peuvent plus ignorer cette question et doivent s’adapter à ce nouvel environnement législatif et social.
Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises s’engagent dans le développement durable par contrainte : les cahiers des charges sont de plus en plus exigeants en la matière, et la législation tend continuellement à se renforcer. Mais ces évolutions peuvent constituer l’occasion de remettre à plat les pratiques en vigueur et de les moderniser. Quand la recherche continuelle des meilleures solutions énergétiques et environnementales s’ajoute à celle de l’efficience, les industriels peuvent se mettre en conformité avec la loi… et devenir plus performants.
Cette quête de la productivité, de l’ergonomie et de l’efficacité passe notamment par un diagnostic poussé. Au sein du process de production, quelles étapes sont source de pollution et de dépenses, quels éléments sont énergivores ? L’optimisation des process n’est plus seulement une affaire de productivité et de qualité, mais aussi de développement durable au sens écologique, mais aussi in fine humain. L’instauration de la taxe carbone devrait contribuer à mettre en lumière cette réalité, même si l’approche coercitive de l’environnement fait débat.
Adopter une démarche verte
Le papetier suédois Korsnäs témoigne des conséquences heureuses que peut générer le souci conjoint de l’environnement et de la production. « La forêt est considérée comme une ressource renouvelable par la Suède et gérée en tant que telle », explique au Figaro son directeur environnement, Bengt Brunberg. En utilisant des machines qui calculent le diamètre et la hauteur de coupe pour chaque arbre, et en mettant en place une politique de gestion, l’entreprise concilie impératifs de production, respect de l’environnement et préparation de l’activité future.
L’offre s’adapte à cette dynamique: dans l’Eure-et-Loir, Promill Stolz, entreprise spécialisée dans les presses et le broyages, vient de mettre au point une huile d’usinage réalisée de matières végétales. Une différence de taille en comparaison avec les habituels produits issue de l’industrie pétrochimique ! Utilisée en interne, la substance pourrait prochainement être commercialisée.
En optimisant leurs méthodes, les industriels s’ancrent profondément dans une démarche anti-crise, à la recherche de l’efficacité et de plus faibles impacts environnementaux.