Marc Plisson, président d’Akena Hôtels, présente son nouveau concept.
Il y a du mouvement dans l’hôtellerie économique. Akena Hôtels crée un groupement d’intérêt économique avec Fasthôtel pour rassembler des outils et moyens de commercialisation. Les deux enseignes, lancées il y a vingt-cinq ans, veulent pouvoir répondre à 90% des demandes du marché, de l’hôtel économique aux 3 étoiles «plus», voire aux 4 étoiles. Un nouveau concept est également lancé sous la houlette de Marc Plisson, président d’Akena Hôtels, qui répond aux questions de Business & Marchés.
Pourquoi lancez-vous des évolutions de votre concept ?
Akena Hôtels est une chaîne qui a 25 ans, spécialisée au départ dans la construction d’hôtels économiques. Depuis mon arrivée en 2015 et le changement d’actionnaire en 2011, nous avons décidé de nous spécialiser sur les 2 et 3 étoiles. Nous avons 33 hôtels en gestion, 5 en construction, tous en franchise. Nous ouvrirons notre première succursale d’ici deux ans, à Rezé (Loire-Atlantique), près de notre siège. Besançon inaugurera le nouveau concept en juin. Un bar sera proposé dans la continuité de la réception : cela sera assez simple à gérer, avec une carte de Licence III (bières, softs, vins, café). Ce concept, pour les nouveaux hôtels, sera déployé au gré des phases de rénovations (de 8 à 10 ans). A Reims, nous agrandissons la salle de petit-déjeuner, par exemple.
Quels en sont les objectifs ?
L’idée force est de créer du lien dans nos hôtels, avec des espaces de coworking, un bar, et une expérience numérique forte puisque nos clients sont de plus en plus connectés : un wifi de qualité, un service de e-presse, des télévisions à plus grands écrans… Nous sommes aussi en train de placer l’homme au cœur de nos hôtels : nous pouvons essayer des départs de footings groupés, par exemple. L’objectif est de faire monter les hôtels en gamme, et de créer du lien. Nous ne nous pas comme un concurrent d’Airbnb, puisque nous avons beaucoup de clients B2B en courts séjours. Cela peut être plus gênant sur des hôtels en zone touristique. Par contre, cela nous a obligé à apporter beaucoup plus de services, comme l’accessibilité 24 heures sur 24 ou l’évolution des petits-déjeuners.
Qui sont les hôteliers qui vous rejoignent ?
Nous avons dans notre réseau trois types d’hôteliers : des investisseurs qui veulent avoir des hôtels dans leur portefeuille ; des gens qui changent d’univers professionnel ; et des hôteliers qui nous rejoignent en affiliation ou en construction. Nous réalisons des audits, et notre directeur technique vérifie si les hôtels sont à nos normes. Nous mettons en place des outils informatiques, avant un accompagnement commercial. Ensuite, un troisième service, l’accompagnement marketing, va entrer en compte. C’est le franchisé qui fait la franchise : un interlocuteur représente un hôtel, et doit nous challenger en permanence.