Issus du webmarketing, de la logistique et des services financiers, les quatre associés d’Obvy ont rallié Bordeaux (Gironde) pour créer «la première application structurellement pensée pour les achats entre particuliers». Charles-Henri Gougerot-Duvoisin, CEO et cofondateur d’Obvy, présente la start-up à Business & Marchés. L’appli est lancée ce samedi.
Quel constat vous a incité à créer Obvy ?
Le commerce entre particuliers est devenu une réelle nouvelle économie de masse. Si on se penche sur la France, le marché compte de nombreux acteurs (Le Bon Coin, Top Annonces, Paru Vendu…), et depuis peu, Facebook essaie de faire son trou sur ce marché avec des groupes de vente et d’achat, ainsi qu’avec la section Facebook Marketplace. En 2018, le marché du commerce entre particuliers pèsera 100 milliards de dollars à l’international. En France, 88% des cyberacheteurs sont aussi des pratiquants du commerce entre particuliers, soit plus de 31 millions de Français ! Le marché se développe à une cadence folle, mais ne bénéficie pas d’une sécurité suffisante.
Comment fonctionne la solution ?
Notre business model fonctionne par cantonnement de fonds : un simple code permet de faire le paiement, un « chèque de banque digital », qui doit devenir une habitude ou un réflexe. Si je suis à la recherche d’un téléviseur, je consulte les annonces. Je contacte le vendeur, auquel je donne mon identifiant Obvy. Sur l’application, le vendeur peut consulter les avis donnés sur le profil de l’acheteur. On formule une demande d’achat, on procède au paiement par carte bancaire ou par virement, puis l’argent est bloqué sur un compte séquestre. Au moment de la transaction, un système de QR code permet d’effectuer le paiement. L’application est disponible sur iOS et Android. Une quinzaine de partenaires vont intégrer notre API.
Quelles sont vos cibles ?
Le commerce entre particuliers est très démocratisé. On veut se positionner en ambassadeur de cette nouvelle économie. Obvy protège tous les achats et ventes et permet aux particuliers de vendre et acheter entre eux l’esprit léger. L’idée du cantonnement de fonds pourrait aussi s’adapter aux professionnels, à terme, pour les commerces de proximité.
Quel est votre business model et quels sont vos objectifs de développement ?
Le business model est très simple : nous prélevons une commission auprès de l’acheteur, car le vendeur est le prescripteur du moyen de paiement. Nous appliquons une tarification à 3,5% par paiement en carte bancaire, et à 2,5% par virement Sepa, avec un plafonnement des frais. D’ici peu, les virements Sepa s’effectueront en quelques secondes afin de signer l’arrêt de mort du chèque : nous y sommes passés. Nous souhaitons nous implanter en France et sur les marchés francophones, puis en Espagne et au Portugal.
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