Le salon de la décoration, du mobilier et du design Maison & Objet clarifie son offre et renforce son rôle de défricheur de tendances. A l’honneur cette saison : le confort.
Pour son édition de septembre, Maison & Objet a poursuivi sa mutation en insistant sur les projets et l’évolution des modes de vie avec son inspiration bisanuelle, « Comfort zone », sous la houlette de François Bernard (directeur artistique, et directeur de l’agence Croisements). Parmi l’ensemble des halls du parc des expositions de Paris-Nord Villepinte (Seine-Saint-Denis), « les architectes et les hôteliers bénéficient, uniquement sur l’édition de septembre, en alternance avec les scènes d’intérieur en janvier, d’un espace dédié. Cela évoluera pour répondre davantage aux besoins en second œuvre, qui sont de plus en plus forts. Un salon dans le salon, « Objet », a quant à lui été créé (1200 exposants sur un total de 2700). Nombre de petits acteurs deviennent au fil des années de gros exposants ! Par ailleurs, les points de vente deviennent transversaux, et nous devons être un déclencheur d’inspirations et d’idées business », explique Caroline Biros, directrice de la communication et du marketing de Safi, l’organisateur de Maison & Objet (80.000 visiteurs en moyenne, à moitié français et à moitié internationaux).
Place au confort
Conformément à ces directives, « un thème sur l’art d’habiter » est proposé à chaque édition. « Le confort quitte sa zone domestique, pour envahir les salles d’attente, les transports, ou des lieux plus originaux. On observe aussi une ‘doudounisation’ du canapé avec un revêtement qui emmitoufle, pour venir s’abandonner à l’intérieur. Il existe une poétique du confort à l’intérieur d’une enveloppe », observe François Bernard. L’engouement pour le hygge n’y est pas étranger : « il s’agit d’un courant sociologique de fond. C’est l’anti-Facebook, qui prône la déconnexion. Il prône un respect de l’autre, pour que tout le monde puisse physiquement partager des moments ensemble. La blancheur des tons, le moelleux et la souplesse y contribuent », indique-t-il au milieu d’un espace qui alterne mobilier et objets, dont des outils dédiés à la mesure du sommeil. Quatre mois de travail ont été nécessaires pour aboutir à cette exposition temporaire toujours accompagnée d’une librairie (dotée de tabourets ergonomiques) et d’un café.
Hipsters et objets pour voyageurs
Parmi les exposants présents lors de cette session de Maison & Objet, l’entreprise finlandaise Himmee, créée en 2014, mixent du verre et un pied en chêne ou en béton. Le fabricant de lazures V33, qui fêtait sa première incursion au salon, a pour sa part choisi de mettre en avant sa gamme de vernis extérieurs… avec un bar à cocktails détox et une ambiance détonnante sous la baseline « Hipsterisez vos bois extérieurs ». De nouvelles huiles opaques pour le mobilier de jardin sont en cours de lancement. Deejo, dont la marque de couteaux existe depuis 2013 (23 ans pour l’entreprise), a, elle aussi, misé sur les hipsters pour faire la promotion de sa gamme personnalisable, à accorder avec ses tatouages par exemple. Chez le fabricant néerlandais PMP Furniture, un bar tenait lieu de point de rencontre afin de mettre en avant de nouveaux fauteuils (gamme Paris), sofas et son best-seller, Miller. En Autriche, Paper Republic conçoit, de son côté, depuis cinq ans, des accessoires de papeterie et de maroquinerie adaptés aux besoins des grands voyageurs… tels que les visiteurs de Maison & Objet.