Après avoir connu une spectaculaire chute fin janvier, les cours du pétrole brut, le West Texas Intermediate côté à New York, semblent reprendre leur course effrenée vers les sommets: les prix sont à leur plus haut niveau depuis cinq semaines. Vendredi, le brut terminait la séance à 96,41 dollars.
CE MARDI SOIR – 19 FEVRIER, LE BARIL DE BRUT BAT UN NOUVEAU RECORD, A 100,10 DOLLARS.
Les tensions entre les Etats-Unis et le Vénézuela attisent les craintes d’une raréfaction des quantités disponibles sur le continent nord-américain. Hugo Chavez a récemment indiqué qu’il menaçait de « ne plus envoyer une goutte de pétrole vers l’empire des Etats-Unis« . Au coeur du conflit, le gel ordonné par une cour fédérale de 300 milliards d’actifs en faveur d’Exxon, et ce au détriment de la compagnie pétrolière publique vénézuelienne. La major américaine avait du plier bagage de de la région pétrolière de l’Orénoque l’an passé. “Il m’est impossible d’imaginer que les Vénézuéliens aillent jusqu’au bout, mais tant qu’il y a cette incertitude, ça continuera à avoir un impact haussier“, expliquait en fin de semaine à l’agence Reuters Tony Machacek, de Bache Commodities. Le Vénézuela ne représente pourtant qu’environ 10% des importations américaines.
Les compagnies pétrolières doivent pour leur part tenter d’élargir leur portefeuille de gisements afin de pouvoir répondre à une demande mondiale grandissante et diversifier leurs risques. C’est ainsi que Total, BP ou Shell devraient se porter candidats à l’octroi de concessions en Irak, qui produit actuellement 2,3 millions de barils alors que ses réserves sont estimées à 115 milliards de barils. L’appel d’offres n’a pas été lancé, Bagdad rappelant que le secteur aurait besoin de 75 milliards de dollars d’investissements.
Une flambée des cours contrariée
Les craintes d’un ralentissement de l’économie américaine sont à même de contenir une envolée plus importante des cours du brut. « La production ne va pas augmenter, elle va diminuer ou rester stable« , a annoncé le président de l’Opep. Plusieurs indicateurs seront en mesure d’influer sur les décisions de l’Organisation seront publiés dans les prochains jours, à savoir les prix à la consommation sur ces dernières semaines ainsi que des statistiques sur l’immobilier américain. Les stocks actuels de pétrole brut restent en deça de ce qu’ils étaient il y a un an, inférieurs de 6,5% sur la même période.