Nombreux sont les brasseurs artisanaux à proposer des recettes toutes plus originales les unes que les autres. Panorama des dernières créations présentées lors de la Paris Beer Week, l’événement parisien dédié à la bière artisanale.
Pâte d’amande, cerise griotte, framboise… Ces ingrédients ne sont pas issus d’une recette pâtissière, mais de celle d’une bière. L’Amorena, une imperial stout titrant 14% et brassée par La Débauche (à Angoulême, en Charente) figure parmi les bières les plus originales proposées samedi 7 mai lors du « grand final » de la Paris Beer Week. Comme chaque année, la semaine consacrée à la bière artisanale dans la capitale s’est achevée par un salon, lequel a réuni cette année plus de 1200 visiteurs. Nombreux sont les brasseurs à avoir mis en avant leurs créations les plus originales.
Située à Thiverval-Grignon (Yvelines), la brasserie Distrikt a ainsi proposé la Clash, une bière triple titrant 9% composée de sept malts et affinée à l’aide de copeaux de fûts de chêne et de whisky. « On a reçu tellement de retours positifs qu’on a décidé de ressortir la recette en permanente sous le nom de « Clash » qui lui va à merveille », précise l’entreprise, qui propose une gamme de trois bières. En Haute-Loire, au Monastier-sur-Gazeille, la brasserie Ouroboros mise elle aussi sur l’originalité avec une stout à l’avoine, baptisée Nos illustres rituels (9,9%). « Il s’agit d’une bière très crémeuse, bien épaisse », explique son équipe.
Seigle, piment et vanille au menu
Conformément à ses habitudes, la Brasserie de la Goutte d’Or (Paris) a proposé une bière à l’assemblage surprenant, Stereo Lips (6,2%), une hot rye IPA (India Pale Ale) réalisée en collaboration avec la brasserie belge Brussels beer project. « Le seigle accompagne les notes fumées du piment chipotle et s’accorde idéalement avec la vanille d’Ouganda », indique l’équipe de l’entreprise, installée au cœur du 18ème arrondissement et qui n’hésite pas à incorporer de nombreuses épices à ses recettes. Il suffit d’emprunter l’Eurostar, à quelques encablures, pour rejoindre la brasserie londonienne The Kernel Brewery. Sa bière de saison (5%) consiste en un mélange de bières aigres et saison, vieilli en fûts de Bourgogne.
A Talinn, en Estonie, la brasserie Sori Brewing revendique elle aussi le caractère « diabolique » de sa Delirious (8,1%). « Nous avons ajouté une énorme quantité de houblon sec dans cette IPA Impériale », précise le CEO et cofondateur de l’entreprise, Pyry Hurula. « Sori Brewing veut brasser sans compromis », ajoute-t-il auprès de Business & Marchés. Avec son associé, Heikki Uotila, il a quitté la Finlande pour se lancer il y a deux ans dans l’aventure de la bière artisanale, en se lançant au moyen d’une opération de crowdfunding. « Nous avons presque tout fait d’une manière vraiment non conventionnelle jusqu’à présent », s’amuse l’entrepreneur.
Des entreprises qui se développent
Ce « grand final » a aussi été l’occasion, pour de nombreuses brasseries, de présenter leur actualité. Ainsi, l’équipe d’Outland s’est installée, depuis un mois, dans des locaux fixes, à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne). Avec la Temps additionnel (4,5%), les brasseurs ont souhaité créer une bière dédiée à l’univers du football en collaboration avec un bar à bières parisien, le Supercoin. Cette english style bitter est issue d’une ébullition d’une durée de 90 minutes – d’où son nom avant d’être enrichie d’un nouvel houblon anglais, l’Endeavour. Cet hiver, Outland ouvrira un bar près du métro Charonne, à Paris, avec Les Trois 8, autre haut lieu de la bière artisanale dans la capitale.
L’équipe de Coconino, jeune marque de bière lancée il y a un an, a quant à elle présenté sa troisième référence, Hop Series Session. A chaque brassage, son nom demeurera mais sa recette changera. Une autre forme d’originalité !
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
2 commentaires