A Marne-la-Vallée, la Ferme du Buisson confronte la bande dessinée aux autres disciplines artistiques à travers la troisième édition du Pulp Festival, du 8 au 10 avril.
Après deux premières éditions réussies, la Ferme du Buisson, scène nationale de Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne), confronte de nouveau la bande dessinée aux autres arts à travers le Pulp Festival, organisé du 8 au 10 avril. Six expositions (qui se poursuivent jusqu’au 24 avril), cinq spectacles ainsi que des rencontres ponctueront l’événement, en mettant à l’honneur la notion d’interdisciplinarité chère au centre culturel, installé à Noisiel. Son directeur, Vincent Eches, répond aux questions de Business & Marchés.
Quels sont les temps forts de cette troisième édition du Pulp Festival?
Vincent Eches — Pour la partie « Spectacles » je mettrai en avant les projets que nous produisons, dont Billy the kid, I love you, pour sa dimension à la fois très spectaculaire, accessible et artistiquement aventureuse. La forme est inédite qui mêle images de film, dessins et musique, le tout réalisé sur le plateau devant les spectateurs qui assiste à la naissance des images et du récit. Moi j’aime pas Lucky Luke revêt quant à lui une forme beaucoup plus légère mais tout aussi profonde quant au contenu. Une déclaration d’amour paradoxale au cow-boy qui vient de fêter ses 70 ans et à Morris son créateur, artiste à la radicalité méconnue. Pour la partie « Installations », je mettrai en avant S.E.N.S., une installation monumentale et immersive de Marc Antoine Matthieu. Belles de jour consiste en un parcours intimiste dans l’œuvre de Blutch, tandis que La Colonne d’Appendices met en scène l’univers fantasmagorique de Stéphane Blanquet.
Quelles envies vous ont guidé pour réaliser ce nouveau programme?
Nous souhaitions tout d’abord mettre en avant des auteurs, hommes et femmes (Marietta Ren, Loo Hui Phang, Fanny Michaëlis…) L’objectif était aussi de trouver un équilibre entre les formes : spectacles, installations immersives, accrochages, conférences, court-métrages… pour que l’expérience des visiteurs soit complète. Enfin, il s’agissait de jouer sur les codes : le western, le théâtre… pour mieux les faire vivre.
De quelle manière les univers de la bande dessinée et de la culture peuvent-ils dialoguer?
En proposant aux spectateurs une nouvelle forme de lecture, et en les amenant à passer d’une pratique individuelle (la lecture d’une bande dessinée) à une pratique collective (la visite d’une installation ou d’une exposition, ou bien assister à un spectacle). Ces univers peuvent également profiter des développements technologiques qui permettent maintenant de travailler l’image et la vidéo d’une manière particulièrement créative, et miser sur l’image pour apporter une profondeur poétique nouvelle.
Comment la Ferme du Buisson accompagne-t-elle, tout au long de l’année, cet univers?
Nous accueillons chaque année un auteur en résidence sur la saison, et nous développons des ateliers autour de la bande dessinée avec des groupes scolaires, des amateurs, en offrant du temps de résidence à des projets de spectacle mêlant arts du plateau et arts de l’image.