Lieu de dégustation et de rencontres, le salon Planète Bière revient à Paris les 20 et 21 mars, avec 500 bières proposées au grand public et aux professionnels.
Après une première édition réussie (9000 litres de bière et 1800 cocktails servis !), le salon Planète Bière revient à Paris les 20 et 21 mars, au Tapis Rouge (10ème arrondissement). 500 bières seront proposées à la dégustation. Les brasseurs européens (526 millions d’hectolitres brassés par an) seront mis à l’honneur, tout comme des firmes nord-américaines et asiatiques. La France (18 Mhl brassés par an) sera particulièrement représentée, aussi bien à travers de grandes marques que des brasseries artisanales. Le co-organisateur de Planète Bière, Franck Poncelet, répond aux questions de Business & Marchés.
Quels seront les temps forts de cette nouvelle édition de Planète Bière?
Franck Poncelet – Pour la deuxième édition, nous ouvrons un quatrième plateau d’exposition, de 250 m², que nous n’avions pas exploité en 2015. Nous avons énormément de nouveaux exposants qui n’étaient pas là lors de la première édition, et nous pourrions accueillir davantage de visiteurs, en gagnant en fluidité. 90 exposants seront présents cette année, contre 75 marques l’an dernier. De nombreux acteurs français importants (Duyck, Meteor, Pietra, Castelain…) nous rejoignent. Notre bar à cocktails sera à nouveau tenu par Brasseries Kronenbourg (1664, Carlsberg), dont les marques se mixent très facilement, avec des professionnels. Le classique de la bière en cocktail commence avec le Monaco, mais on peut aller beaucoup plus loin.
Le programme des conférences s’enrichit-il aussi?
Nos conférences étaient toutes complètes l’an dernier. Nous renouvelons l’expérience avec un panel d’intervenants enrichi. On peut notamment citer Florian Breton, qui a lancé le site de crowdfunding Miimosa, qui a permis le financement de 22 brasseries et de 3 distilleries. Il faut aussi noter la présence de Gilbert Delos (journaliste, auteur de 101 bières : grandes marques et brasseries artisanales) sur le thème de « la mort des styles » de bière… Il n’y a plus de frontières, comme on l’a récemment vu chez Frog avec une blanche IPA !
« L’approche de la dégustation de la bière est remarquable »
Quels sont vos retours d’expérience sur la première édition?
Ce qui est très intéressant, c’est l’approche de la dégustation de la bière par les visiteurs, qui commencent tous par mettre le nez dans le verre. Nous voulions positionner la bière sur le même créneau des vins et spiritueux. Le verre Spiegelau IPA, qui a été développé par ce spécialiste de l’œnologie, a pu fournir un outil de dégustation adapté. La disposition des stands joue également, en pouvant passer d’un pays à l’autre. Pour les acteurs parisiens (Demory, Gallia, Rabourdin…), cela a été une belle vitrine. Nous étions à guichets fermés l’an dernier. Cette année, nous attendons 2000 visiteurs le dimanche et 2000 visiteurs le lundi (journée professionnelle) contre 1800 personnes l’an dernier pour la journée grand public, et 1200 pour la journée professionnelle. Lors de cette journée, des acteurs des points de vente ou du cash & carry seront présents, confirmant notre esprit de développer le networking.
Comment le salon couvre-t-il l’essor de la bière artisanale?
Il y a 800 brasseurs artisanaux en France, contre 700 l’an dernier. La brasserie D’Olt, en Aveyron, vient exposer à Planète Bière, par exemple ! Uberach a aussi des produits magnifiques. Les brasseries artisanales régionales ont du mal à sortir de leur région ; l’étape supérieure consiste à franchir ce cap. Nous voulons être un lieu de rencontre et de business sur ce marché de la bière. Wall Beer, une brasserie italienne lancée en 2013, a choisi comme premier pays d’export la France, ou bien encore une brasserie historique comme MeanTime (Angleterre) se servent de Planète Bière. L’an dernier, Samuel Adams venait de se lancer en France. Mc Douglas (Belgique) se sert aussi de Planète Bière pour « redorer son blason ».