La plateforme de crowdfunding Bulb in Town compte poursuivre son développement autour du financement des initiatives locales, après de récentes opérations réussies.
Plateforme de financement participatif dédiée aux entreprises et aux initiatives locales, Bulb in Town a financé, depuis son lancement en 2012, plus de 200 projets pour un total de 2,6 millions d’euros. 16.000 personnes ont apporté leur contribution, notamment à l’occasion de la relance de la biscuiterie Jeannette en 2014. Les fondateurs de la start-up parisienne, Alexandre Laing et Stéphane Vromman, répondent aux questions de Business & Marchés.
Quel regard portez-vous sur le développement de Bulb in Town?
Bulb in Town double de taille chaque mois et nous constatons depuis septembre une accélération notamment avec la montée en puissance de notre offre d’investissement. Sur cette dernière, nous avons réussi quatre opérations sur quatre, avec 1,7 million d’euros collectés. Pour les mois de septembre et octobre, nous avons récolté 1 million d’euros soit l’équivalent de la somme collectée au cours du premier semestre 2015. Nous sommes également de plus en plus sollicités pour des partenariats ou des interventions partout en France auprès des réseaux d’accompagnement et du de financement.
Quels sont les profils-types des porteurs de projets et de vos contributeurs?
Nos porteurs de projets sont principalement des créateurs ou dirigeants d’entreprise, de tout âge et de tout genre. Ils sont sociables et passionnés par leur métier et entreprise dans le secteur du commerce, de l’artisanat, de la restauration, de l’industrie ou dans l’agriculture. Les porteurs de projets sont soit en phase de création ou en phase de développement (50-50). Nos contributeurs sont investis dans la vie locale et souhaitent donner du sens à leur argent : ils savent exactement dans quoi ils investissent.
Quelles sont les principales motivations des contributeurs sur la plateforme?
Les contributeurs souhaitent participer à l’économie et à la vie locale. Ils partagent les fruits du succès de l’entreprise : que ce soit avec les contreparties en nature (par exemple, adopter une brebis avec la Coopérative laitière du Pays Basque) ou les succès futurs avec l’investissement.
Quels conseils donnez-vous aux porteurs de projet afin qu’ils maximisent les chances de réussite de leur campagne?
Les porteurs de projet doivent mettre en valeur leur projet afin que les contributeurs aient envie de participer. Ils doivent apporter leur histoire dans la présentation de leur projet assortie de belles photos et idéalement d’une vidéo. Une campagne de financement participatif demande beaucoup d’investissement personnel et de réactivité notamment pour répondre aux contributeurs ou investisseurs. Enfin, il ne faut pas négliger la mobilisation de leurs réseaux pour communiquer sur leur projet : la campagne ne se fait pas toute seule. Nous accompagnons les porteurs de projet pour les aider dans cette tâche et faisons levier sur leurs actions mais ils doivent amorcer le travail et être derrière tout au long.
Quels sont vos objectifs de développement?
Nous voulons densifier notre présence sur le territoire et faire monter en puissance nos partenaires territoriaux. L’objectif est de financer 10.000 projets par an en France. Nous développer à l’international avec les Etats-Unis en ligne de mire, où la culture et typologie des entreprises correspond très bien à notre ADN de financement local et de communautés d’entraide dans les quartiers.
Photo : Close-up Of Person Drawing Arrow Direction With Crowd Funding Text par Shutterstock/Andrey_Popov
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