A Saint-Raphaël (Var), l’espace de coworking Point Sud compte contribuer à développer cette formule innovante de travail dans les communes environnantes.
Ouvert en septembre 2014, l’espace de coworking Point Sud, situé à Saint-Raphaël (Var), s’apprête à fêter sa première année d’existence. Son fondateur, Louis Casa, répond aux questions de Business & Marchés.
Quel constat vous a incité à créer un espace de coworking dans l’est du Var?
J’ai travaillé pendant plus de 15 ans dans le développement économique et l’événementiel pour les communes de Sainte-Maxime et de Saint-Raphaël et dans ce cadre j’ai rencontré beaucoup de porteurs de projet, créateur… en quête de solutions pour monter leur affaire. Leur problème le plus important était la recherche de locaux. Je connaissais donc bien la région sa problématique et était très proche de tous les acteurs économiques locaux. Et, ce qui n’est pas négligeable non plus, c’est que je suis né à Saint-Raphaël; j’y ai tous mes repères.
Quand je me suis mis sur ce projet fin 2013 il n’existait dans le Var qu’un seul espace (La Cantine by TVT à Toulon) et le coworking commençait à se mettre en place en France (depuis environ 5 ans) et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (seulement 15 espaces) et j’ai souhaité apporter des solutions autres que le centre d’affaires aux entrepreneurs, porteurs de projets, free-lance…. travaillant de chez eux. Il s’agit de rompre l’isolement, trouver des solutions concrètes à leurs besoins, travailler librement à moindre coût, projeter les entreprises dans l’avenir…
Quels types de clients ciblez-vous, à proximité ou de manière plus large?
Il n’y a pas de cible particulière. Ce sont des entrepreneurs, indépendants, enseignants ou même étudiants. Leur activité peut être soit artistique, le conseil, le multimédia, le graphisme, la communication, le journalisme, la vidéo, l’e-commerce, le développement web… Chacun d’entre eux trouvera sa motivation en gardant sa propre liberté et en augmentant ses connaissances. L’essentiel des membres sont du secteur Saint-Raphaël/Fréjus mais aujourd’hui de nombreuses personnes sont aussi de passage (en vacances, en déplacement…) La proximité de la gare est un plus pour les sociétés qui viennent organiser des séminaires, des formations ou du recrutement.
Comment envisagez-vous l’avenir du coworking?
C’est l’avenir, mais il faut quand même un changement de mentalité pour beaucoup de travailleurs indépendants mais nous sommes sur la bonne voie. Le coworking est un phénomène en pleine explosion. Chaque année le nombre d’ouvertures d’espace augmente de manière considérable car il répond à une demande de plus en plus importante des nouveaux entrepreneurs. Le coworking n’est pas une innovation technologique mais il est innovant dans sa manière de proposer une réponse globale et cohérente aux besoins d’une nouvelle classe de travailleurs indépendants.
Quels moyens ou quelles mesures pourraient permettre le développement de cette formule?
Il faut une évolution des mentalités, mais aujourd’hui les nouvelles générations sont plus ouvertes à ces méthodes de travail. Les grandes sociétés choisissent aussi d’externaliser leurs salariés (développement du télétravail. Mais il faut aussi que tous les acteurs économiques orientent les créateurs, porteurs de projets… vers ce nouveau mode de travail. Notre force de développement est le « réseautage » et notre dynamisme via les nouveaux modes de communication.
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