L’auto-école en ligne PermiGo associe un socle de connaissances diffusé par internet et des agences de proximité.
Et si les auto-écoles faisaient (enfin) leur mue digitale? Parmi les start-up qui se sont lancées à l’assaut de ce marché réglementé, avec ou sans tambours, PermiGo peut s’enorgueillir d’avoir déjà lancé son service d’auto-école en ligne à Lyon, Paris et Lille. A Lyon, où l’agrément nécessaire a été obtenu en décembre 2014, l’entreprise recense 510 inscrits au cours des six premiers mois d’activité pour un taux de réussite de 90% au code et de 60% à la conduite. Serge Haroutiounian, qui a fondé l’entreprise avec Grégory Giovannone, répond aux questions de Business & Marchés.
Quel constat vous à incité à créer PermiGo?
Nous avons détecté plusieurs problématiques. Le prix du permis de conduire n’a cessé d’augmenter depuis plus d’une décennie. C’est pratiquement un « luxe » de se former à la conduite. Le coût moyen est de 1200 euros sans compter les frais annexes. Nous sommes en 2015 et connectés! Nous constations un « ras-le-bol » général des élèves et des financeurs du permis à 50% qui sont les parents, tandis que l’examen du permis est le plus important en volume en France (1,2 million par an en moyenne).
Quelles sont les spécificités d’une auto-école en ligne?
L’auto-école en ligne repose sur 3 principes. Tout se fait en ligne: inscription, code en e-learning, réservations des heures de conduite, suivi de la formation, évaluation des enseignants. Deuxièmement, les enseignants de la conduite viennent vous chercher n’importe-où. Une logistique bien huilée permet d’optimiser la réservation et la formation. Tous les enseignants sont des diplômés d’Etat. Et enfin, un prix pour la formation deux fois moins élevé. Nous avons décidé d’avoir un local dans chaque ville en complément du Web, afin d’être au plus proche de notre environnement et de nos élèves.
Comment avez-vous abordé ce secteur réglementé?
Nous avons ouverts plusieurs « PermiGo Store ». Pour cela, il a fallu faire des demandes d’agréments dans les préfectures, donc les démarches administratives et les investissements en attendant plusieurs mois pour que la commission valide ou non l’agrément l’ouverture. Suite à l’obtention des agréments, un syndicat a souhaité nous faire retirer nos agréments. Une visite de la DGCCRF a été classée sans suite car nous respectons la réglementation en vigueur.
Quels sont vos objectifs de développement?
A Lille, où nous avons ouvert en juillet, nous souhaitons proposer nos services et à terme s’étendre dans l’agglomération. Nous allons continuer à nous développer en France dans les grandes villes dans un premier temps en mettant au cœur du service: la formation et des enseignants de qualité dans l’intérêt de nos futurs conducteurs. Au-delà de la formation, le concept de libéraliser et de moderniser l’accès à la formation de permis du conduire est une nécessité pour favoriser l’insertion sociale et augmenter le pouvoir d’achat des Français sans négliger la sécurité routière.