Véritable assistant digital des cyclistes, le boîtier connecté Haïku sera ouvert cet été au crowdfunding pour financer son industrialisation.
Cinq personnes s’activent pour présenter cet été, sur la plateforme de crowdfunding Kickstarter, le boîtier Haïku. Doté d’un petit écran, celui-ci se clipse au guidon pour faire parvenir à ses utilisateurs cyclistes les informations dont ils ont besoin (Google Maps, notifications d’appel, etc.) à partir de leur smartphone. Grégoire Lanaud, fondateur d’Asphalt Lab, la structure qui porte Haïku, répond aux questions de Business & Marchés.
Quel constat vous a incité à créer Haïku ?
Nous sommes désormais habitués à accéder et générer des informations partout et tous le temps. Or, quand je suis à vélo, cela reste compliqué et je dois m’arrêter pour sortir mon smartphone ou le mettre à risque sur mon guidon. Sans parler de mon compteur de vélo qui est un objet du 20ème siècle… Haïku va donner accès aux informations utiles de mon smartphone, de façon simple et en préservant la sécurité : navigation, tracking GPS, communications entrantes. Grace à la connexion automatique, un suivi global de tous les déplacements sera disponible dans l’application.
Comment a évolué votre projet depuis son lancement ?
Au départ, nous travaillions sur le problème du vol … mais nous avons souhaité revenir sur une problématique plus centrale dans le quotidien des cyclistes : l’accès à l’information. A partir d’un premier prototype, Arduino, nous avons pu obtenir une bourse French Tech de BPIFrance pour financer le design, des workshops avec des cyclistes, deux itérations de prototypes pré-industriels, etc. Sur la dernière version, nous avons beaucoup travaillé sur la simplicité d’interaction avec le produit : le docking aimant rapide, qui permet aussi d’allumer et connecter le produit automatiquement, un capteur infrarouge qui permet une interaction sans contact pour accéder à l’information, et l’utilisation de LED, qui n’étaient pas présentes dans notre premier prototype.
Quels sont les objectifs de la campagne Kickstarter à venir ?
Nous revenons à la base du crowdfunding : nous avons financé la conception et nous avons besoin de fonds pour lancer l’industrialisation. Cela doit nous permettre de financer les moules, l’achat des composants, les certifications Bluetooth, le passage à l’échelle des applications, etc. Nous cherchons aussi à avoir le retour des cyclistes et valider que notre produit leur plait.
Quels sont vos objectifs en termes de développement et de commercialisation ?
Notre focus actuel est simple : réussir l’industrialisation d’une première série pour permettre à des cyclistes urbains à travers le monde d’utiliser Haïku au quotidien. Cela passe par Kickstarter et par la mise en place pour la fin de l’année 2015 d’une distribution sélective qui correspond à notre état d’avancement. Ensuite, nous saurons itérer pour faire évoluer le produit et continuer à proposer la plus simple façon d’accéder à l’information à vélo… pour finalement développer une gamme complète d’accessoires de vélo intelligents (qui s’interfacent avec le smartphone) avec une solution antivol et peut-être même un produit dédié aux Vélib’ et autres ‘bike share’ !
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